Je ne connaissais pas Françoise Sullivan. Je ne connaissais pas cette femme, figure de proue dans le domaine des arts. Je ne connaissais pas cette femme signataire du Refus Global. Cette femme qui a longuement été le portrait d’une artiste moderne et contemporaine.

Pour vous mettre au parfum: le vendredi 19 octobre avait lieu le vernissage pour la rétrospective de l’artiste. Je ne vous cacherai pas non plus que cette cérémonie coïncide avec le 70e anniversaire de la parution du Refus Global (paru en 1948). La salle était comble. Non seulement pour être témoin de sa présence, mais un peu aussi pour épauler sa carrière, sa pensée idéologique et la remercier tout simplement pour tous ses faits accomplis.

Ladite exposition est composée en trois parties.

  1. La première partie repose bien entendu sur l’oeuvre marquante de la personne en vedette ici (Françoise Sullivan - juste au cas). Vous naviguez (littéralement) à travers ses sculptures, ses peintures et ses vidéos. Les photographies, elles, sont à leur place bien fixées au mur. Alors, vous découvrez peu à peu sa démarche artistique, vous reconnaîtrez même une connivence dans ses oeuvres. Ou du tout. Au fond, c’est pour ça que l’art existe: pour l’interpréter à notre manière.
  2. La deuxième partie met en vedette Julian Rosefeldt, avec ​Manifesto​. Une partie qui m'enthousiasmait, car j’avais bien hâte de mettre un visuel sur les vidéos mettant en vedette Cate Blanchett. Avec ​Manifesto​, Rosefeldt rend hommage, par l’entremise de 13 manifestes, à la tradition et à la beauté littéraire des manifestes d’artistes.
  3. La troisième et dernière partie porte sur le “Pont” entre les deux expositions. Une manière de leur rendre hommage.

Mon opinion?

En ce qui concerne l’exposition de Françoise Sullivan, force est de constater que je suis plus cultivée. J’ai apprécié ses photographies et les chorégraphiques qu’elle signe. J’en suis ressortie un peu plus cultivée (certes) et un peu plus consciente de mon histoire.

En ce qui concerne Julian Rosefeldt, l’immense pièce où sont dédiées lesdites vidéos m’est un peu apparue cacophonique. (Ma petite opinion en ce qui concerne l’architecture de l’endroit - je ne suis pas une spécialiste pour autant). ​Fun Fact​: il y a une vidéo où Cate Blanchett ressemble à Galadriel dans ​Lord of the Rings (merci à Geneviève, qui était présente sur les lieux pour me le faire remarquer). Si vous trouvez la vidéo, vous me le direz!

Maintenant, j’en sais un peu plus et vous également. Et il y a une manière d’encore plus alimenter votre curiosité. L’exposition au ​Musée d’Art Contemporain perpétue jusqu’au 20 janvier 2019. Profitez-en, puisque ce sera la dernière exposition avant la fermeture du pavillon - pour une reconstruction complète - et dont la réouverture est planifiée initialement pour 2021.

Crédit photos : Émilie Gagné

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