On dit que les gens blessés blessent les autres…

Chacun a ses valeurs, ses rêves, auxquels il tient ou aspire. Chacun souhaite voir sa vie ne pas se faire impacter à nous démolir le cœur, mais tout le monde réagira à sa façon si ce moment devait survenir. Ce moment où l’on réalise qu’on nous a menti, trahi, au contraire de nos ressentis, qui eux, ne nous ne mentaient pas. Ce moment où notre cœur se serre pour les pires raisons et que la pièce se met à tourner autour de nous. Le regard sur l’autre en qui on avait mis toute sa confiance et voir le masque s’effondrer, dévoilant la plus laide vérité.

Il y a longtemps que je sais et je dis que l’on reconnaît les vraies personnes à travers leurs réactions dans le pire et non le contraire. La valeur des gens se mesure à savoir la conserver dans les tempêtes que nous offre la vie. C’est toujours un test qu’elle nous propose sans préavis quant à la date de l’examen. On n’y est pas préparé, de la même façon que survient un accident. C’est un beau début de soirée, en préparation d’aller dans un bon restaurant qui se transforme en un moment traumatisant qui marquera deux personnes pour le restant de leurs vies.

À la douleur de voir une union possible éclater sous le poids d’une trahison, malgré la peine, l’incompréhension et toute la souffrance que cette découverte apporte, il y aura une émotion qui ne doit absolument pas sortir… La colère.

C’est notre mécanisme de défense, une puissante émotion qui apparaît dans un état de survie en nous submergeant totalement, si elle a toute son utilité dans la guerre, elle n’en a aucune dans la peine. Tout ce qu’elle créera c’est la destruction totale de ta propre dignité. Elle donnera presque raison à l’autre de t’avoir trahi, elle te fera passer de victime à bourreau… Et disparaîtront toutes possibilités de réparations, de solutions. Parce qu’elle n’est plus acceptable ni défendable. C’est un échec à ce que la vie t’a envoyé pour ta propre analyse et il ne te restera que beaucoup de temps pour la refaire en boucle en te privant de sommeil la nuit.

Tu n’as pas eu, n’a pas et n’aura pas le droit de crier et injurier.

De frapper dans les murs et essayer de lui remettre avec des mots que tu ne penses aucunement, la souffrance qu’elle vient de te servir. Essayer de faire peur à l’autre, de l’inquiéter ou d’à ton tour la briser ne te sera jamais utile parce que la colère est temporaire alors que ton amour propre est permanent. Tu ne pleureras pas moins plus tard en n’ayant pas cette force de la contenir, bien au contraire … Ce n’est ni un droit ni une solution.

Malgré que je savais tout ça, malgré mon âge qui me définit comme une personne d’expérience désormais, malgré que je ne méritais en rien cette trahison ayant tout donné à cette relation, j’ai commis cette erreur. Si je vous la partage en totale humilité et transparence c’est uniquement dans le but de peut-être empêcher à une seule personne de se rendre au même endroit où je suis en ce moment. De me rebâtir, de me pardonner et d’accepter mon échec. Un long processus commence, un retour à zéro ou à la base. Avec le temps je me rebâtirai, me pardonnerai et accepterai cet échec je deviendrai encore un meilleur homme et me préparerai à un amour plus vrai, plus fort. Je cultiverai mes valeurs et qui je suis, aimerai mieux l’autre en m’aimant moi-même mieux…

Mais pas maintenant. La dévastation de cette colère a tout ravagé…

Six mois à lui montrer qui je suis, lui partager mon amour, ma tendresse. 180 jours à lui prouver que je suis là pour elle et qu’elle peut croire en moi. Des dizaines de beaux souvenirs, une histoire enviée, une complicité évidente… tout ça détruit en moins de moins de cinq heures et on n’y constate que les cendres… tout le beau s’en est allé. En demeurant calme, il y aurait eu des mots, des pistes et en respect de nous, des avenues possibles.

Et elle… Elle regarde ma colère comme l’arbre qui cache la forêt. Je ne suis plus l’homme qui a tout fait pour elle, je suis celui qui n’a pas su être digne de ses faiblesses. Elle peut diminuer l’impact de sa trahison puisqu’après tout elle aura trahi qu’un homme colérique. Elle avait semé cette idée que c’était trop beau pour être vrai. Pourtant cette histoire était vraie. En une soirée, elle ne l’est plus.

Si je ne méritais absolument pas ce qu’elle m’a fait, elle ne méritait pas non plus ma réaction. Je porte l’odieux et partage l’expérience par altruisme.

Si vous avez ou connaissez des gens qui ont des problèmes de colères lorsque leurs valeurs sont trahies ou pire encore que par habitude, merci de relire ou leur partager ce texte en priant que des consultations surviennent. Nous devrions tous apprendre ou avoir appris à maîtriser ce système de défense dévastateur.

En espérant que la vie préserve votre cœur, mais s’il vous plaît, ça commence par nous, de préserver celui des autres.

Image de couverture via Pixabay
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