Il y a quelques semaines, j'ai appris que j'allais avoir un fils.
Et oui, c'est ce qui se cache au creux de moi en ce moment. Un petit homme. Un monsieur. Un mini-humain avec un pénis (selon les personnes qui ont passé mon échographie).
Premièrement, je veux spécifier que j'aurais été contente d'avoir une fille.
Et je sais que les gens disent ça et espèrent secrètement l'un ou l'autre. Mais ce n'est pas mon cas.
Je n'ai pas peur de dire qu'avant d'être enceinte, je voulais avoir un garçon. Je trouve que le monde est difficile pour les filles et pour les femmes. Et je n'avais pas envie de devoir m'asseoir avec ma fille et de devoir lui expliquer pourquoi elle doit faire attention quand elle marche toute seule le soir. Ou pourquoi elle doit toujours garder son verre près d'elle dans les endroits publics. Je n'avais pas envie de lui montrer que ce n'est pas tout le monde qui est gentil et que le fait d'être de sexe féminin vient avec son lot de dangers. Que certaines personnes te traiteront différemment simplement à cause de ce que tu as entre les jambes.
Lorsque je suis tombée enceinte, tout ça a un peu changé. J'avais moins peur des mauvaises choses. Je voyais plus le positif. J'ai eu envie de créer une connexion mère-fille comme ma mère et moi avons eu la chance d'avoir. De montrer ce qu'on m'a moi-même appris. Et de créer un mini-humain qui saura faire sa place en tant que femme dans la société, selon ses désirs et ses buts. Selon ce qu'elle décide d'être.
Tout ça pour dire que je vais avoir un garçon.
Je m'étais déjà adressée à mon chum dans un autre texte (Vous pouvez le lire ici!) sur ce que je voulais qu'il apprenne à notre enfant, alors qu'on ne connaissait pas encore le sexe.
Maintenant, je m'adresse à toi, futur fils, James J. Ceretti. Je te parle à travers mon ventre, entre deux, trois coups de pied. C'est que tu as beaucoup d'énergie, petit voyou!
Je veux juste que tu saches que je vais faire de mon mieux. Que ça ne sera pas toujours parfait, mais que je vais faire mon gros possible. Que tu ne comprendras rien de ce qui se passe, parce que tu viens d'arriver dans un grand monde étrange, mais que je vais être là pour te guider, même si des fois, je serai perdue moi aussi. Probablement souvent.
Sache que l'allaitement, ça me fait un peu peur. Que je lis sur le sujet et que ça me trouble un peu. Que je suis inquiète que ça ne fonctionne pas, mais que je te fais confiance aussi. Je me dis qu'on va vivre ça ensemble et qu'on va s'aider? Hein?
Comprends que je ne sais pas ce que c'est, être un garçon. Que c'est tout nouveau pour moi. Alors, des fois, il faudra que tu sois patient avec moi. Comme avec ton papa. Mais lui, il saura peut-être un peu plus, pour des raisons évidentes. Mais qu'on est une équipe. Toute la gang.
Avoir un fils, pour moi, ça vient avec une grosse responsabilité. Que je prends sur moi de t'apprendre à bien traiter la gent féminine et à respecter toutes les grandes dames avec qui tu vas grandir. Parce que tu seras bien entouré en maudit, en termes de femmes. Et que j'espère que tu seras réceptif à tout cela.
Mais je vois loin. Pour l'instant, j'ai juste hâte de te voir. Aussi un peu de te tenir dans mes bras. Et que tu rencontres ton papa. Sache qu'il va tout faire pour qu'on soit bien. Peut-être un peu trop des fois.
À bientôt, petit monsieur.