Être dépendant, c’est être souffrant. Il s’agit d’un problème qui s’est créé au fils du temps chez une personne. Plus de temps ce trouble persiste et s’installe chez une personne, plus il sera difficile de s’en défaire pour cette dernière. Les dépendances sont multiples. Ce peut être l’alcoolisme, le tabagisme et bien d’autres. Certains types de dépendance sont plus nocives pour la santé mentale, physique et/ou émotionnelle de la personne qui éprouve ce problème.
Comme dans toute problématique il faut reconnaître et accepter cette dernière pour pouvoir s’en défaire. L’acceptation est sûrement la plus difficile des étapes, parce que bien que ce soit bien présent dans la vie d’une personne, ce peut être subtile presque invisible même et ce pas seulement pour la personne qui en souffre. L’entourage aussi peut être aveugle ou ne rien voir. Ce n’est pas manque d’intérêt pour la personne que l’on ne réalise pas qu’elle a une dépendance. Parfois être convaincu qu’une chose n’existe pas suffit à nous empêcher de voir la situation telle qu’elle est réellement.
(À lire : Tabou de la santé mentale)
Que faire alors si on est témoin de ce phénomène chez un proche ?
Eh oui, il faut ce qu’il faut! Il faut en parler. S’asseoir avec la personne et aborder le sujet. Il est difficile d’être complètement calme pour certains si le choc est encore présent suite à la découverte récente de la situation. On peut demander à un intermédiaire d’être présent, que ce soit un professionnel ou une personne de confiance. C’est un sujet délicat et il ne faut pas non plus forcer la main dès le début. Peut être qu’après plusieurs discussions il y a lieu d’être plus insistant, mais mieux vaut débuter en douceur. Il se peut que la personne ne réalise pas du tout qu’elle a une dépendance.
Ensuite on la laisse méditer sur le sujet. Je parlais d’acceptation comme étape première et primordiale. Cette étape peut prendre du temps et être très éprouvante. C’est à la personne elle mène de choisir d’aller chercher de l’aide, de souhaiter changer et régler sa dépendance. On ne peut pas le faire à sa place. Il est difficile voir impossible d’aider quelqu’un qui ne veut pas s’aider. Ce peut être tout une épreuve à vivre pour l’entourage.
En tant que proche, on peut choisir de prendre du recul le temps que la personne réfléchisse ou entame un processus de traitement. Ce n’est pas lâche de dire que l’on ne peut pas vivre avec la dépendance de l’autre. C’est humain de dire que ça nous fait du tort et qu’on souffre également de cette situation. C’est humain de vouloir prendre soin de soi. C’est à chacun de choisir de prendre soin de lui. Pas aux autres.
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