Je me doute bien que mon titre risque d’en faire sourciller plus d’un. Mais bon. Tant mieux si j’ai maintenant votre attention!

C’est officiellement le premier article d’une série sur le féminisme, le droit des femmes, l’égalité entre les femmes et les hommes. Mon objectif est d’aborder différents sujets, de bien les documenter et que le tout vous sert de petit aide-mémoire contre les masculinistes de ce monde! La connaissance rend plus fort!

J’ai longuement réfléchi à mon premier sujet. Après avoir écouté Tout le monde en parle (ça fait un moment déjà) et le discours simpliste de la ministre responsable de l’Enseignement supérieur Hélène David, l’idée m’est venue de parler des agresseurs.

Déjà trop de documentaires font état du recrutement des jeunes filles pour la prostitution, de la traite des femmes et nombre d’articles discute des agressions sexuelles des femmes (pensons seulement à l’Université Laval). Comme la ministre Hélène David l’a si innocemment présentée, on veut mettre en place des moyens pour augmenter la sécurité des femmes sur les campus universitaires et dans la rue. La solution? Un vernis qui change de couleur? Un drink qu’on peut commander au bar pour dire qu’on ne se sent pas en sécurité? Et puis, quoi encore après?

Mon ras-le-bol est là!

Oui, il faut des initiatives pour protéger les femmes. Mais j’en ai plus qu’assez de la responsabilisation des victimes. Mettre la responsabilité sur les femmes de leur propre protection. Si elles se font agresser ensuite, ce sera la faute à qui?

“Ah ben là, tu n’avais qu’à dire au barman que tu avais peur en commandant un Cosmopolitain, voyons!”

Encore une fois, on doit expliquer aux femmes comment se protéger. La culture du viol, c’est ça aussi, que le terme nous plaise ou non. Et si, pour une fois, on prenait le taureau par les cornes et on regardait comment un être humain devient un agresseur?

Et si, on regardait les agresseurs? Ceux qui agressent, ceux qui agressent sans s’en rendre compte et ceux qui encouragent cette culture sans le savoir. Il n’y a pas d’offre s’il n’y a pas de demande. Concept économique simple.

Le problème n’est pas le recrutement. Le problème, c’est les clients. Pourquoi un homme en vient-il à demander les services sexuels d’une jeune de 16 ans? Comment y remédier? Pourquoi un homme n’est pas capable de faire la différence entre un oui et un non? Comment y remédier?

Attaquons-nous à la source du problème et arrêtons d’essayer de “patcher” le tout en donnant des outils aux victimes. Des victimes, il y en aura toujours si la solution c’est de commander un verre au bar pour dire qu’on a peur.

 

Qu’en pensez-vous?

French philospher and writer (L-R) Jean-Paul Sartre (1905 - 1980) and feminist writer and philosopher Simone de Beauvoir (1908 - 1986) sit together at a public event, circa 1970s. (Photo by RDA/Archive France/Getty Images)

Source : cosmopolitan.fr

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