Ça doit être la centième fois que je lis des questionnements par rapport à la vie de couple, le partage des tâches ménagères, les coûts de la vie de famille, les responsabilités envers les enfants. On retrouve presque toujours une personne sur deux qui est insatisfaite de l’implication de sa douce moitié et qui se questionne.

« Est-ce qu’on devrait tout séparer en deux ? »
« Suis-je trop demandant(e) ? »
« Est-ce normal que j’en fasse beaucoup plus ? »

Je pense que l’on connaît tous déjà la réponse à nos questionnements quand on en est rendu à ce stade-là.

On va refaire le point sur la mise en situation : deux adultes consentants et matures qui s’aiment décident de s’investir ensemble dans une aventure complexe et remplie d’embûches : la vie de famille. Avec l’acceptation de ce nouveau défi viennent les projets d’une maison commune, avoir des enfants peut-être, partager nos dépenses…

Entendez-moi bien, je sais qu’il y a plusieurs manières de diviser les frais et les revenus et ça n’est absolument pas de mes affaires, vous gérez bien votre argent comme cela vous convient, je ne m’embarque pas dans ces histoires.

Par contre ce que je considère qui doit être standard pour une vie commune harmonieuse, c’est le partage de toutes les corvées ou responsabilités qui viennent avec d’aussi grosses décisions. On est loin d’être encore en 1850 où maman doit s’occuper à temps plein des enfants et papa ramène du pain sur la table. Peu importe à quel point l’un ou l’autre rapporte plus d’argent, il n’est pas dit que celui qui en fait moins doit en faire plus à la maison !

D’autant plus que si l’un des parents reste à la maison et l’autre part travailler, l’épuisement reste égal à la fin de la journée. Élever des enfants en s’occupant du ménage, des repas, des chicanes, c’est une job à temps plein. L’autre parent ne détient pas plus le droit d’aller prendre un bon bain relaxant en revenant du travail. Vous devrez vous fixer un horaire de relaxation en fonction de celui qui est le plus susceptible de faire un burn-out sur le moment.

Il faut s’épauler, se parler, diviser les taches adéquatement pour une vie saine et heureuse.

C’est possible que l’un en fasse plus quelques fois pour donner du répit à l’autre, mais ce qui ne devient pas normal c’est la récurrence de l’inégalité dans la maisonnée.

Vous n’êtes pas fous de demander une vie ajustée à vos besoins. C’est un choix que vous avez fait à deux et que vous devez entretenir à deux. Il y a déjà assez d’injustices dans le monde, n’en ajoutez pas dans votre havre de paix.

Image de couverture par Daiga Ellaby
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