Quand j’ai pris cette décision, ça m’a un peu brisé le cœur. Je suis le genre de gars qui DOIT être loin pour décrocher. Pourquoi ne pas voyager cet été ? Parce que pour la première fois, j’ai l’occasion de gagner un peu d’expérience dans mon domaine d’études. Il fallait absolument que je saisisse cette chance. Fini les jobs étudiantes au Starbucks et au Apple des dernières années. Puis à 24 ans, si je peux avoir un stage qui va compter pour des crédits universitaires, vous pouvez être certains que je vais le faire parce que je vais bien finir par le terminer un jour ce bac!
Pour vous donner une idée, l’an passé, je suis parti trois semaines en Thaïlande avec mon sac à dos. Trois semaines passées à me baigner dans les eaux turquoises du Sud, à marcher dans la végétation luxuriante du Nord, à dormir dans des auberges de jeunesse à 5$ la nuit et à manger du pad thaï. Le rêve. Aussitôt revenu, je ne me sentais pas bien : oui, j’étais bronzé en masse, oui j’avais la tête pleine de souvenirs, mais j’ai eu TELLEMENT de fun qu’il FALLAIT que je reparte. Sinon c’était la dépression.
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Deux jours après avoir atterri à Montréal, je m’organise spontanément une petite soirée avec Jeanne (tsé la même personne avec qui je me suis fait percer le nipple). On se fait des cocktails, puis on sirote du vin. Un verre, deux verres… un peu pompette, mais pas saoule la fille. Je lui dis que j’ai le goût d’aller rejoindre mon crush en Californie. « Vas-y, YOLO Davdav, t’as juste une vie ». Ça fait que Google Flights s’est un peu ouvert magiquement sur son Mac, ma carte de crédit a comme « glissé » de mes poches pour se retrouver dans ma main gauche, pendant que ma main droite était occupée à remplir les cases manquantes pour acheter mon billet. Trois jours plus tard, j’étais assis dans un avion qui décollait à 5 h 30 du matin. Quatre jours à arpenter les rues de Los Angeles, à faire la fameuse marche jusqu’au Hollywood sign, à me déplacer en scooter électrique et à sortir dans les bars de West Hollywood. Puis une journée complète à longer l’océan Pacifique, à s’arrêter un peu partout parce qu’on ne sait plus où mettre les yeux. Finalement, trois jours à grimper les pentes de San Francisco, à traverser le Golden Gate Bridge à pied et à manger des sushis. Tout ça avec mon crush malsain de l’époque (pour ceux qui se le demandent, c’est encore mon crush, mais le stade malsain est passé).
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Puis l’année d’avant, en 2017, j’ai fait un roadtrip en Arizona, en Utah et au Nevada. Trois milles kilomètres et des paysages inimaginables, de la randonnée dans des parcs nationaux immenses, et LA plus cute ville des États-Unis : Sedona. Dix jours à constamment crier « WOW AS-TU VU ÇA ? », ça te magane une gorge mon chum. Bon, là on va tous se mettre d’accord sur le fait que 10 jours, ce n’est pas très long et que dans un monde idéal, je serais parti MINIMUM un mois de temps. Mais tsé, y’ a jamais rien de parfait.
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Finalement, ça commence à faire loin, mais en 2016 j’ai exploré la Belgique, les Pays-Bas et l’Angleterre. Trois semaines et demie à faire des auberges de jeunesse, à prendre des trains, à remplir et vider mon sac à dos et à manger du fromage (anecdote : c’est à ce moment que j’ai découvert mon intolérance au lactose) et à PRESQUE me faire frapper en traversant des rues parce que les voitures roulent en sens inverse. Et puis ce que j’en retiens, c’est que les belges sont ben ben forts sur la bière, et que des trajets en train avec un mal de cœur de lendemain de veille, il y en a eu en masse. Mais je le redis : JAMAIS RIEN DE PARFAIT.
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Ceci dit, je suis le genre de personne qui a besoin de sa dose de WOW et d’émotions fortes à chaque été. En fait, je suis le genre de personne qui doit tout le temps être parti. Est-ce que c’est normal? J’imagine que oui et que je suis comme 99 % des gens. Mais c’est différent cette année : le rationnel en moi a décidé de travailler tout l’été, avec un vrai horaire de bureau, pis toute pis toute. Je n'ai certainement pas ma dose d’émotions fortes, et je vais certainement devoir sacrer mon camp (pardonnez mon langage), mais je réalise que les étés à Montréal sont vraiment pas si pires. Bon me baigner dans un lac à Morin-Heights, ce n’est pas comme se baigner dans l’océan à Koh Tao, MAIS ça rafraîchit pareil et on prend quelques couleurs. Faire du vélo sur la piste du canal Lachine c’est un peu différent du boardwalk de Venice Beach, MAIS il y a de l’ambiance pareil et il y a toujours un café pas très loin. Et puis, conduire dans les grosses côtes de Charlevoix, vraiment pas la même sensation que longer le Grand Canyon en char, mais c’est beau beau beau. Pis en plus, le traversier est gratuit !
Dans le fond, j’ai peut-être une petite dépendance aux voyages : j’avais six jours entre la fin de ma session d’hiver et le début de mon stage d’été… j’ai donc passé six jours à San Francisco… Un p’tit voyage de sisters sisters avec Vincent !