Sept ans que j’ai quitté mon pays d’origine : la France. Avoir habité dans trois pays différents (France, Norvège et Canada), c’est allé à la rencontre des autres pour créer de nouvelles relations. Ces relations qui durent malgré les changements de vie de chacun.

(À lire: Voyager seule?)

En arrivant à Montréal, je ne connaissais personne.  Aucune famille n’était présente pour m’accueillir, ni amis. C’était moi et mes valises. Grâce à l’université, j’ai fait des rencontres extraordinaires, des amitiés qui durent depuis ces six années, d’autres qui sont plus récentes. Montréal n’était pas ma première destination solo ; avant j’étais partie un an en Norvège où j’ai appris à m’ouvrir aux autres, rencontrer et partager de beaux moments. Les efforts d’intégration positifs comme négatifs, je connaissais déjà. Depuis toutes ces années à bouger, j’ai la chance d’avoir encore mes amis d’enfance dans ma vie, celles que je dois voir automatiquement quand je rentre. On s’écrit ou s’appelle le plus souvent possible, juste s’envoyer une photo ça compte beaucoup. Avec les nouvelles technologies que nous avons à notre disposition, il est facile de rester en contact et nous n’avons pas l’impression qu’un an et demi s’est écoulé depuis nos dernières retrouvailles. Parfois, j’ai le sentiment d’avoir loupé des événements importants dans leur vie, c’est frustrant ! Il y a aussi ces autres rencontres qui ont ponctué ma vie à travers le sport, les voyages, l’université... Ces personnes à qui tu ne parles pas pendant quelques mois, mais dès que tu les vois, tu es heureuse de les retrouver, de discuter de tout et de rien. Je suis chanceuse d’être entourée de personnes formidables, aux personnalités différentes. La diversité des opinions, des caractères de chacun m’ont permis de me construire, de découvrir de nouveaux horizons et d’être la personne que je suis aujourd’hui.  Je suis convaincue que nos rencontres ont un impact sur la personne que nous devenons.

Source image : Unsplash

Aujourd’hui, écrire tout ça a un effet particulier sur moi puisque j’ai décidé de rentrer en France. Je vais laisser une partie de mes belles amitiés « physiquement » à Montréal, mais elles seront toujours présentes dans ma tête et par messagerie. Tout comme l’ont été mes amis de l’autre côté de l’océan pendant tout ce temps. Je me réjouis aussi de retrouver des personnes rencontrées ici qui ont eu l’occasion de retourner en Europe. Parler avec eux de Montréal, de cette ville qui va me manquer, mais qui aura toujours une place spéciale dans mon cœur.

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