Vous pouvez imaginer le scénario: on est en séance photo depuis tôt le matin. J'ai couru partout toute la journée essayant chacun des vêtements, retouchant mon maquillage et me dépêchant. Rien de super glamour comme on peut l'imaginer quand on pense au métier de blogueuse. Le soir, je vois plusieurs personnes, on prend un verre et j'entends «oui mais toi Camille, le blogue, c'est pas vraiment une job. Pis, as-tu un rabais ici par hasard? haha.». Et ça me fâche. Récemment, une blogueuse à écrit à ce propos en anglais (à lire ICI sur Silver Lining by S) et je me suis dit que j'avais envie de vous en parler aussi afin de continuer ma série sur la vie de blogueuse (mon premier article est ICI).
Maintenant qu'on a démystifié nos manières de faire de l'argent, j'aimerais parler de comment on se sent quand on se fait dire des choses comme cela. Avant, ça me fâchait instantanément. Je ne comprenais pas que les gens puissent juger si rapidement notre métier sans tenter de comprendre ce qu'on faisait. OK, je le dis tout de suite, ce ne sont pas tous les blogueurs qui travaillent de la même manière, qui ont le même horaire ou qui s'imposent la même discipline et c'est bien correct ainsi. Toutefois, quand on se fait réduire, souvent, on est tous mis dans le même paquet.
Être blogueur, ça demande énormément de temps. Quand on se lance, on ne connait jamais l'ampleur que notre projet peut avoir. On espère atteindre une audience et être capable de créer du contenu qui saura captiver les gens et les faire revenir sur notre site jour après jour. On espère rejoindre le plus de gens possible avec nos écrits, nos photos ou nos vidéos. Et quand ça marche, ce n'est pas de la magie, c'est à la sueur de notre front.
OK, c'est vrai, de nos jours, certains acteurs de l'industrie trichent en achetant leurs fans, leurs followers, leurs likes, leurs commentaires, etc. J'en parlerai dans un prochain article puisque c'est un phénomène plutôt complexe avec plusieurs facettes. Aujourd'hui, traitons mon article du jour comme si je ne parlais que de ceux qui ont une réel engagement organique ayant fait croître leur base de fans naturellement.
Chez LeCahier, Viv et Max travaillent à temps plein, au bureau, de 9 à 5. Viv est l'éditrice, alors elle relit tous les textes qui seront publiés, elle gère l'équipe de collaborateurs, elle gère les articles commandités, le Facebook et des projets spéciaux (comme l'événement du 12 avril). En plus de tout cela, elle travaille avec moi à conserver la ligne éditoriale du site et à le faire grandir. De son côté, Max gère plutôt Instagram, il est responsable des vidéos et des projets me concernant moi. Ensemble, ils coordonnent aussi les shoots et plusieurs autres projets qu'on lance chaque semaine avec ou sans diverses marques. Et oui, ça leur prend tout leur temps. Est-ce un vrai 9 à 5? Non. À combien d'événements vont-ils hors des heures de bureau? Je ne pourrais compter. De mon côté, je suis à la tête de Codmorse, mon agence de contenu, du blogue LeCahier et de ma compagnie perso pour mes projets hors agence et blogue. Aucune journée ne se ressemble. Mais je peux vous dire que ma boîte courriel déborde si je ne prends pas mes messages plusieurs fois par jour.
En quoi consiste mes tâches de blogueuse? Un peu comme une journaliste lifestyle, je me dois de découvrir les nouvelles tendances quotidiennement via des recherches, des communiqués de presse et des événements. J'écris chaque jour pour le blogue (et ça demande du temps), je prépare des projets comme des émissions de tv et je trouve des idées créatives pour collaborer avec des marques. Être blogueur, ce n'est pas seulement prendre des photos, c'est savoir se créer des opportunités grâce à sa créativité et à son sens des affaires sur une base quotidienne.
Alors la prochaine fois que vous vous dites qu'on en fait rien. Pensez-y deux fois!
Bisous
Le look:
Vêtements - Hyba
Photos - Vikki Snyder