Comment bien se préparer au marathon  de Montréal

L’heure du marathon et demi-marathon de Montréal a sonné, comme à chaque dernière fin de semaine du mois de septembre. Et je serai parmi ceux qui braveront le vent frisquet d’automne sur le pavé du pont Jacques-Cartier pour entendre le coup de départ de mon corral et pour m’élancer à vive allure dans les rues de Montréal durant les heures suivantes. Cet événement tant attendu a nécessité plusieurs mois d’entraînements rigoureux, parfois très pénibles, mais parfois tout aussi gratifiants. Après ces innombrables séances à suer abondamment, voici quelques conseils pour performer à votre niveau lors du jour J.

Source : Marathon Foto

Une grande partie de la préparation se déroule la veille de la course. Durant cette journée, j’essaie de boire le plus d’eau possible. Cette quantité se chiffre à environ un litre d’eau, sans compter les autres liquides ingérés au cours de la journée (liquides dans les fruits et légumes, soupes, café, etc.). Chaque jour, nous devrions boire environ deux litres d’eau. Cette quantité prend en compte l’eau ingérée, mais également les liquides contenus dans la nourriture et les aliments nommés ci-dessus. Je dois avouer qu’avec un rythme de vie pas de tout repos, j’ai souvent de la difficulté à boire cette quantité, tout simplement parce que je n’ai pas le temps de boire autant d’eau ou parce que je n’y pense pas durant la journée. Je m’assure donc d’être suffisamment hydratée la veille pour être au sommet de mes capacités physiques pour le lendemain.

Également la veille, je prépare toujours un sac à dos dans lequel j’y place mes souliers de course, bien sûr, mes bas de course, mes gels énergétiques, ma ceinture d’eau, mes écouteurs, des souliers de rechange ainsi qu’un manteau léger et coupe-vent (pour après la course). Je place aussi à côté du sac ce que j’enfilerai le matin même de la course, c’est-à-dire mes vêtements de sport (shorts/leggings, ainsi qu’un chandail à manche courte qui peut être celui que l’événement fourni), le dossard ainsi que ma montre de sport et un bandeau pour les cheveux. Le soir, j’essaie de me coucher à une heure raisonnable pour avoir une bonne nuit de sommeil (surtout parce que la journée du lendemain sera bien remplie).

Le matin de la course, je me lève à une heure assez matinale. En effet, je veux prendre un déjeuner consistant et boire (encore) beaucoup d’eau au moins deux heures avant le début de la course pour avoir le temps de bien digérer. Après toutes ces années d’entraînement, je connais bien mon corps et je sais qu’une crampe en courant est la pire chose pour moi. Mon déjeuner type est composé de plusieurs fruits (banane, fraises, framboises, pêches) mangés frais ou en smoothie. Je mange aussi des tranches de pain avec du beurre d’arachide (qui procure toujours beaucoup d’énergie), mais je peux aussi manger un mélange de flocons d’avoine à cuisson rapide mélangé à de l’eau bouillante avec un peu de miel, de cannelle ou de sirop d’érable et des noix.

Prévoyez plus de temps pour vous rendre au pont Jacques-Cartier (par la station de métro Longueuil-Université de Sherbrooke) qu’à l’habitude le jour de la course. Si vous prenez le métro comme moyen de transport, sachez qu’il est bondé même à cette heure matinale avec plusieurs autres milliers de coureurs qui se rendront au même endroit de départ que vous. Il y a de l’animation sur le pont et je ne suis jamais la seule personne à arriver avant le départ du premier corral. Il y a des casiers sur place pour les sacs à dos si jamais vous ne pouvez laisser vos effets personnels à quelqu’un avant le départ. Je m’assure d’enfiler mes souliers de sport et d’être prête à courir une fois mon sac laissé dans le casier. Aussi, puisque la course commence tôt le matin, il fait assez froid en petite tenue de sport durant les minutes passées sur le pont avant le départ. Par contre, lorsqu’on commence à courir, le froid disparaît complètement et j’arrive en sueur à la ligne d’arrivée. Il est très ennuyant de traîner un manteau, si précieux au début de la course, mais totalement superflu lorsqu’on court. L’événement du marathon a donc organisé une collecte de vêtements que les coureurs laissent derrière eux. Les vêtements sont rassemblés après l’événement et sont donnés à une oeuvre de charité à Montréal. J’amène donc toujours un vieux chandail pour me donner chaud au début de la course que je laisse derrière moi quelques minutes après le départ.

Finalement, lorsque votre corral a le signal de départ, vous pouvez vous élancer pour vous dépasser, mais surtout profiter de l’expérience, de l’enthousiasme de la foule présente pour encourager et de l’exceptionnel parcours de la course. Il y a des stations de rafraichissement à plusieurs endroits sur le parcours qui  offrent des verres d’eau, des bananes ainsi que des échantillons de gels énergétiques. Par contre, je préfère porter ma ceinture d’eau quand même, en cas d’urgence. Aussi, j’apporte mes propres gels énergétiques parce qu’encore une fois, je suis habituée d’ingérer ceux-ci. J’utilise les gels de la compagnie Rekarb qui sont au sirop d’érable. Ce gel est aussi une bonne alternative si vous n’en avez jamais pris auparavant, mais que vous prévoyez vouloir en boire durant la course puisqu’une grande partie de l’énergie que vous donnera le gel provient du sucre du sirop d’érable. Vous devez trouver bizarre le fait que je vous propose d’essayer ce gel pour la première fois le jour de la course. Durant les entraînements, je n’utilise que rarement des gels. Par contre, le jour de l’événement, vous vous serez levé très tôt, vous aurez passé du temps dans les transports et, selon votre numéro de corral, vous aurez patienté sur la chaussée du pont. C’est déjà très différent de votre entraînement de routine et l’épuisement peut vite se faire ressentir.

Bref, écoutez votre corps durant cette journée, après tout c’est lui qui effectuera un grand effort!

N. B. Je vous rappelle que ce menu et ces habitudes avant une course sont tirés de mon expérience et de mes goûts personnels. Je n’ai pas suivi de formation en nutrition et les aliments que je mange sont choisis en fonction de mes goûts et de recherches personnelles en la matière. Si vous suivez un régime particulier, vous pouvez vous tenir à cette alimentation sans problème.