S’assumer dans tout ce qu’on fait et dans tout ce qu’on est, ça c’est la quête. La quête de plusieurs personnes, dont moi. Même du haut de mes 19 ans, j’ai travaillé à ce que je puisse enfin m’assumer. Je crois, sans vouloir être prétentieuse, avoir réussi ce but, mais laissez-moi vous raconter le comment...

Je n’aime pas utiliser le terme altruiste, car je trouve plus ou moins que c’est le mot qui me décrit, mais c’est malheureusement le mot qui définit le mieux l’action de penser aux autres avant soi. Alors, je suis quelqu’un qui pense aux autres lors de décisions, qui est empathique et qui aime faire plaisir aux autres. Je suis toujours comme ça, car cela fait partie de ma personnalité. Cependant, j’arrive à me contrôler. Par le passé, je ne contrôlais absolument pas cette facette de moi. Je donnais aux autres une importance tellement grande, que très souvent, les décisions prises faisaient plaisir aux autres, mais zéro à moi. Je ne pensais pas à moi, car sans cesse revenaient les questions comme:  comment je vais être perçue par ma famille, vont-ils être fâchés par ce choix, est-ce que quelqu’un sera blessé par cette décision? Toutes ces questions me hantaient lors de choix que je devais faire. Pour camoufler le fait que moi-même je n’assumais pas mes propres décisions, je me réconfortais en sachant qu’il y avait des gens contents. Les gens contents étaient ma famille, surtout du côté paternel et trop souvent, c’était mon père qui était l’heureux.

confiance femme assumée seuleSource image: Unsplash

Mon père a été celui qui gagnait, car je ne voulais pas avoir une relation tendue avec lui. C’est vrai, mais la principale raison, c'est que j’ai découvert qu’il était égocentrique et je ne voulais pas avoir l’air du portrait reproduit de mon père aux yeux du reste de ma famille paternelle. Je ne voulais pas passer pour la méchante et devoir me battre encore pour faire valoir mon point. Me battre avec mon père me dévastait et me donnait des migraines, de la nausée et m’a même déclenché une crise d’angoisse. Pour me libérer psychologiquement, je suis allée voir une psychologue qui m’a aidée à m’enlever la culpabilité d’être comme mon père, à comprendre et à composer avec un père comme le mien au travers de sa santé mentale. Pour m’assumer, il a fallu une expérience amicale qui n’a pas duré très longtemps pour que je me rende compte qu’il fallait que je tienne mon bout, car cette amie était néfaste et c’est pourquoi, j’ai coupé les liens. Avec cette leçon, j’ai transposé le fait de m’assumer dans toutes les sphères de ma vie dont avec mon père. J’ai également eu l’aide de ma mère pour me faire comprendre la différence entre égocentrique et égoïste, pour me faire comprendre que ce n’est pas parce que je pense à moi que je suis une égoïste.

En terminant, je laisse la citation de mon philosophe préféré Jean-Paul Sartre : «Nous ne sommes nous qu’aux yeux des autres et c’est à partir du regard des autres que nous nous assumons comme nous-mêmes.»

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