Pour la fille impulsive que je suis, j’ai toujours eu de la difficulté à prendre le temps d’apprendre à aimer quelqu’un. J’me suis souvent emballée trop vite en me disant que j’avais trouvé la bonne personne pour moi, sans vraiment connaître cette personne.
Il faut dire que j’ai grandi avec un énorme manque de confiance en moi pour diverses raisons. Alors lorsqu’une personne me démontrait un intérêt, j’avais tendance à m’embarquer beaucoup trop rapidement et je finissais toujours par être déçue. Je blessais. Je n’avais pas confiance en moi. Résultat : ce cercle vicieux recommençait à toutes les nouvelles rencontres.
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Et puis, y’a eu ce jour où j’ai ouvert mes yeux. Ce jour où j’ai réalisé que je devais arrêter de me méprendre pour me méprendre. Ce jour où j’ai réalisé qui j’étais. Surtout. Où j’ai vu tout le bout de chemin que j’avais fait. C'est le moment où j’ai enfin senti que j’avais confiance en moi.
J’étais en couple. Pas amoureuse. Mais j’me rappelle à quel point ça m’avait fait du bien de réaliser tout ça. De m’ouvrir les yeux. J’me rappelle aussi que je m’étais fait la promesse de ne plus jamais faire rentrer quelqu’un dans ma vie amoureuse seulement parce qu’il me démontrerait de l’intérêt.
Ce jour-là, j’ai écrit une liste. Une liste de critères. Une liste de ce que je voulais vraiment dans la vie. Ce jour-là, j’me suis catégorisée comme une personne difficile. Je m’étais aussi promise de rester seule le temps que ça prendra.
C’est là aussi que j’ai compris le sens du verbe aimer. C’est bien beau de dire je t’aime à quelqu’un, mais si c’est la seule preuve d’amour partagée, à quoi ça sert? Bien que le verbe aimer puisse paraître fort, pour moi, il ne veut rien dire. Parce qu’à 28 ans, je crois qu’aimer c’est plus que ça. C’est de croire en l’autre. De faire confiance. C’est d’écouter raconter. C’est de rire aux éclats. De sourire. De donner. De recevoir. De boire et de manger. De profiter. D’être bien. Et c’est d’apprendre à aimer.
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