Série de textes pour la semaine de prévention du suicide - 30 janvier au 5 février
Pour connaitre les ressources d'aide disponibles, cliquez sur ce lien : Ressources
Traumavertissement : Mention de suicide
En cette semaine de la prévention du suicide, j’ai décidé de décrire une vision qui, à mon avis, manquait à la place publique et est plutôt absente des médias : les répercussions de ce tsunami qu’est le suicide.
Dans cette série de textes en 7 temps, je vous raconterai les 7 perspectives d'un même événement, dont celle d'Anaëlle. En voici la conclusion.
--------
J’ai décidé d’écrire ces articles parce que je trouvais important de montrer l’impact du suicide selon les différentes perspectives d’une famille entière, et non seulement d'une seule et même personne.
Parce que le suicide, tel que je l'ai décrit dans le premier temps, c’est comme un ouragan qui bardasse tout sur son passage. Ça ne laisse rarement les personnes inchangées.
Dans ces événements tragiques, on se rend souvent compte qu’on a perdu des bouts. On est tellement gonflé à l’adrénaline que parfois, en prenant le temps de faire le point avec ses proches, on remet les morceaux du casse-tête ensemble. Ce processus a vraiment été bénéfique pour moi. On se demande, mais qu’est-ce qui est arrivé durant ces heures?
Je voulais aussi pouvoir mettre en lumière la vision d’Anaëlle: je trouve qu’on la lit rarement. Elle m’a fourni les pages de son journal. Un accès privilégié pour moi, sa tante, que vous aurez pu lire.
Les statistiques le disent bien : il y a environ 11 décès par suicide chaque jour au Canada.
Le suicide est la deuxième cause de décès chez les jeunes et les jeunes adultes (de 15 à 34 ans). Le suicide touche les personnes de tous les âges et de tous les milieux.
Pour chaque suicide, de 7 à 10 survivants au moins sont profondément touchés par la perte.¹
Survivants. Que j’aime ce mot. Pas victimes, survivants. Vaincre, survivre, pas subir. Je le vis de cette façon, je vais toujours me battre.
J’ai cherché comment aborder le sujet avec Anaëlle et j’ai trouvé d’excellentes réponses ici : https://suicide.ca/fr/je-minquiete-pour-un-proche/parler-du-suicide-avec-un-proche
On y prône une approche directe;
- Est-ce que tu penses au suicide?
- Est-ce que tu envisages de mettre fin à tes jours?
- Est-ce que tu comptes te tuer?
- Est-ce que tu as l'intention de t’enlever la vie?
Ça a bien fonctionné avec Anaëlle. À chaque fois que j’ai eu d’autres questionnement, je me suis donc référé à ce site, qui m’a été d’une grande aide.
Est-ce qu’on en parle assez? Chez les filles de 10 à 14 ans, 27% de l’ensemble des décès du Québec sont des suicides.² Vous avez une ado? Vous avez pratiquement une chance sur 4 qu’elle en fasse partie. Oui ça fait peur. Non, on en parlera jamais assez.
Si vous-même vous avez ces pensées, je vous rappelle ce que Chloé a dit; «quelqu’un vous aime, faites-le pas, ce n’est pas la solution, même si vous pensez que personne ne vous aime, quelqu’un vous aime, parlez, vous verrez, vous êtes aimé.»
Pour avoir de l’aide :
- Communiquez avec un intervenant de suicide.ca;
- Appelez la Ligne québécoise de prévention du suicide au 1 866 APPELLE (277-3553);
- Appeler un centre de prévention du suicide. (lien pour bottin : https://rcpsq.org/bottin-des-cps/)