Je n’avais jamais mis les pieds à Rimouski avant. Je savais de l’endroit que Denis Villeneuve en était tombé amoureux il y a quelques années.  Je savais aussi que c’est en longeant le Fleuve qu’on y arrive. Parlant du Fleuve ; il m’aura coupé le souffle à plusieurs reprises. La vue qu’on a de celui-ci à certains endroits vaut à lui seul d’aller s’imprégner du lieu. Il est majestueux, notre Saint-Laurent, notre « Grand-Laurent ». Les 49 600 Rimouskois ont cette image à portée d’œil chaque jour ; privilège…

Il suffit parfois de partir dans l’ailleurs pour être gorgée de sourires. Et cet ailleurs est parfois juste à côté. On m’aura recommandé le Bistro de la Forge, un petit resto sympa où j’aurai bien mangé et bien bu. Anciennement l’une des salles privées de la Maison du spaghetti, ce bistro est maintenant réputé pour la qualité de sa nourriture. La gentillesse des dames qui y travaille m’a particulièrement touchée. En fait je dois dire que j’ai trouvé que les Rimouskois.es étaient tous particulièrement gentils. Au Bistro, on déguste de petits plats très bien présentés, confectionnés de bons produits. J’ai eu un coup de cœur pour la salade mixte coiffée de bavette, copieuse à souhait. Leur menu semble changer régulièrement, mais leur souci de nous préparer de bons plats reste intact.

S’ensuivit le moment fort de mon périple ; un hommage à Brassens

C’est plus loin, sur la même rue, à la salle Desjardins-Telus, que « Les polissons de la chanson » allait commencer. Malgré nos quelques minutes de retard, un gentilhomme nous a accompagné à nos places tout sourire, et c’est à ce moment que le charme a opéré. Michel Rivard, assis au centre de la scène, partageait une mise en bouche invitante, racontant Brassens. Puis sur scène sont montés les uns après les autres, le duo Saratoga, Ingrid St-Pierre, Luc de Larochellière et, Valérie Blais. Ils interprètent les classiques du grand, mais aussi certains bijoux moins connus. Chacun à leur façon, ils reprennent les monuments de l’homme qui aurait eu 100 ans en 2021. Brassens fait partie de ma vie depuis toujours, mes enfants connaissent par cœur « La cane de Jeanne » tant je l’ai chanté depuis leur naissance. Encore aujourd’hui, je m’improvise cantatrice en la reprenant souvent sous la douche. C’est donc dire combien cette soirée a été précieuse à mon cœur… Soirée magique, soirée unique à me faire chanter la pomme par ses plus belles chansons, à partager avec chaque spectateur présent son parapluie… À genoux cet hommage m’aura fait tomber alors qu’Ingrid Saint-Pierre reprenait la magistrale « Les passantes »… Des frissons m’en parcourent encore l’échine… Ce spectacle-évènement se produit dans plusieurs salles de notre belle province jusqu’au 15 juin, à voir et à revoir… Vraiment…

Ensuite, direction « Taverne 666 », encore même rue… Cette rue, la rue Saint-Germain, est d’ailleurs la « Main » de la ville, et tout semble s’y dérouler. Je suis une fan finie de musique ; il y en a toujours chez moi, dans mon auto, partout où je passe et j’ai mes « bands » préférés. Quelle ne fut pas ma surprise de voir qu’un hommage à Muse y était présenté le soir même. J’ai d’ailleurs plusieurs tee-shirts de groupe, je les achète après avoir assisté aux shows qui m’ont soufflée. Pure coïncidence, je portais mon chandail de Muse, signe que cette soirée serait magistrale. En attendant que le groupe commence, je me serai fait conseiller la bière « Taverne 666 ». Je ne suis pas amatrice de bière d’emblée, mais j’aime essayer alors je me suis laissée tenter.  Bière blonde de soif à 5 %, elle est brassée chez « Brasseurs sur demande » avec la collaboration de « La Baraque à bières », une boutique spécialisée en bières de microbrasserie à Rimouski. Facile à boire, peu goûteuse, ce jus s’absorbe comme de l’eau, à ceci près qu’il rend plus festif que l’eau. Cette 666 aura mis la table à une soirée festive où j’aurai dansé à m’en rendre K-O. 

La pandémie a déposé un voile sur nos vies depuis un moment, mais j’ai eu l’impression qu’elle ne s’était jamais rendue jusqu’à Rimouski tant j’y ai passé une soirée « comme dans l’temps ». Les gens y sont gentils, les endroits visités uniques, et j’aurai réussi à m’y sentir bien, comme chez moi, avant… Chez moi avant que la pandémie ne s’en empare… Il ne suffisait que d’un passage à Rimouski pour rallumer certaines étoiles…

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