Un mardi soir, j’ai ouvert mon téléphone et j’ai laissé le fil d’actualité d’Instagram défiler sous mes yeux. Il y avait les photos du party du samedi soir dernier d’une fille de ma cohorte, des photos d’animaux que je ne connaissais pas et des égoportraits « à la Instagram ». Je regardais leurs photos avec mon air maussade, l’air d’une fille qui n’a rien d’autre à faire que de se coucher dans son lit et regarder la vie palpitante des autres pendant qu’elle déprime seule.

J’ai constaté encore une fois que, sans m’en rendre compte, je me retrouvais sur les réseaux sociaux à m’apitoyer sur mon sort, à me dire à quel point ma vie est ennuyante comparée à la leur.

Ce qu’on oublie souvent en consultant les stories et les publications des autres, c’est qu’on ne nous présente que des moments éphémères, que d’infimes parties de la vie réelle. On en vient à oublier que tout le monde a des bons jours ET des mauvais jours, qu’il y a des personnes qui se retrouvent à danser dans les bars sans réellement ressentir de la joie intérieurement, que certaines personnes font seulement semblant d’être heureux. On oublie qu’aucune vie n’est parfaite, trop hypnotisés par les photos des réseaux sociaux, trop habitués de se comparer aux autres.

Encore une fois, je me retrouvais confrontée au même modèle de comparaison avec les autres pour je ne sais quelles raisons.

On est presque tous un peu dépendants des réseaux sociaux et de notre cellulaire, il faut dire. Certains plus que d’autres. Mais c’est presque inévitable. Qui ne passe pas une journée sans regarder au moins une fois son cellulaire, qui réussit à le laisser à la maison lorsqu’il quitte pour aller quelque part?

Malheureusement, on ne parle pas assez de santé mentale en lien avec l’usage des réseaux sociaux.

On ne vit plus le moment présent, on ne fait que capturer l’instant par l’intermédiaire de notre cellulaire. Toujours à l’affût d’une nouvelle notification, d’un nouveau message, on oublie de vivre et notre cellulaire est devenu une extension de notre corps.

Cet été, je suis allée voir un spectacle de musique en plein air et j’ai constaté, à regret, que les gens ne faisaient que filmer sans réellement apprécier le moment qu’ils étaient en train de vivre.

À quoi bon produire un souvenir si celui-ci est vide d’émotions, si nous n’y étions pas disposés mentalement?

Pourquoi ne pas juste se déconnecter pour mieux se reconnecter et profiter à fond de ce qu’on vit ici et maintenant?

cellulaire devant concertSource image: Unsplash

On vit constamment derrière notre écran. Lorsqu’on mange, lorsqu’on travaille, lorsqu’on marche dans la nature, lorsqu’on voyage.  Bref, partout.

Et je trouve ça vraiment dommage.

Je ne sais pas pour toi, mais moi, j’ai seulement envie de tout lâcher et de partir loin. J’ai envie de me cacher dans les bois tout près d’un ruisseau qui coule à flot, dans une forêt d’arbres à l’infini. J’ai envie de m’acheter une mini-maison et de réinventer ma façon de vivre. Plus d’internet illimité, de services postaux pour mes colis Amazon, plus d’eau et d’électricité à volonté.

petite maison dans les bois soleilSource image: Unsplash

Pis si tu veux, tu peux venir fuir avec moi.

Là-bas, au moins, les journées seront éclairées de vraies lumières.

Source image de couverture: Unsplash
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