Un tout-inclus, j’aime ça! Depuis que je suis avec mon chéri, je voyage un peu plus. Dans mon enfance, mes parents m’ont amenée à Disneyland, à Wonderland, mais sinon je ne suis pas une grande voyageuse. Je suis plutôt peureuse et loin d’être téméraire avec un sac à dos. Depuis que je suis mariée, notre voyage de noce a commencé avec Riviera Maya. Ensuite plusieurs destinations ont vu le jour : Punta Cana, Tulum, Cayo Coco…
Plusieurs n’aiment pas faire le bacon sur la plage mais moi, je m’y plais bien. Avec des enfants et une vie bien remplie avec l’école, le soccer ou le hockey, les fêtes d’enfants, les courses et toutes les autres tâches et obligations familiales, se retrouver à rien faire… C’est un luxe quoi! Logiquement on l’investit cet argent dans un REER mais le cœur crie haut et fort : « Profitez de la vie, oui il y a les enfants mais il y a un couple aussi, un couple qu’on doit préserver ».
Alors oui je le veux! Déjà mariés, oui je le veux pour un séjour dans le Sud avec mon chéri. Un tout-inclus, pourquoi pas. 7 jours à ne pas faire de ménage, à ne pas cuisiner, à ne pas faire la lessive et surtout à ne pas entendre pour la vingtième fois Maman!(et il n’est que 9h00). 7 longues journées à se prélasser au soleil, à prendre des marches interminables sur le bord de la mer, à faire une sieste sans se sentir coupable (à la maison il y toujours des corvées qui attendent ou des courriels du bureau qui entrent). 7 jours à lire, car c’est un de mes passe-temps préférés mais Dieu sait que le temps accordé à la lecture est omniprésent.
Le plus dur est de ne pas penser à faire le bacon au soleil chaud de Cuba en plein mois de juin. Le plus dur est de quitter nos trésors pour 7 longues journées. Évidemment, il y a mamie et papi qui se portent sauveurs de la situation. C’est tout un projet, s’occuper de jumeaux pendant une semaine complète. Une fois l’étape d’acceptation de ne pas voir ses rejetons pendant tout ce temps et d’avoir un certain malaise à laisser ses hyperactifs à ses parents (oui ils sont en forme mais je sais ce qui les attend).
Go on y va! On attend le vol impatiemment. La liste est dressée de façon détaillée à mamie. Les numéros d’urgence sont remis aux enseignantes et au service de garde.
-Chéri on décolle!
Les larmes aux yeux, je quitte la maison. Non mais mon devoir de mère n’est pas de subvenir aux besoins de mes enfants? Culpabilité, angoisse, toutes sortes d’émotions immergent en moi. Suis-je une mère indigne ou simplement une femme qui pense à elle et à son couple. Oui il y a les enfants, mais ma propre personne est la base, et le couple ensuite. Une fois la culpabilité mise de côté, il ne reste qu’à en profiter.
Atterrie au sol de Cuba, la chaleur m’envahit. La cerveza coule à flot et ce, même de la navette à l’hôtel. « Chéri nous sommes en vacances ». Enfin vacances de travail, de ménage, de repas, de lessive, bref de tout. Le seul casse-tête, en fait il y en a deux, quel maillot choisir le matin et quelle robe choisir le soir. Ouf, quel merveilleux casse-tête.
Le tout-inclus ce n’est pas seulement pour faire le bacon au soleil ou sous la couette. On fait des connaissances et certaines des plus intéressantes. Notre dernier voyage nous a fait rencontrer des personnes exceptionnelles. En une semaine, ils connaissent pratiquement notre vie et nous la leur. Les tout-inclus ne sont pas seulement à faire le bacon mais également à élargir nos connaissances (allo amis de Terrebonne), à élargir nos horizons culturels (allo Aris de Moron), à prendre du temps de qualité avec notre tendre moitié, à vivre des aventures comme le catamaran et l’apnée avec Némo et compagnie.
Les deux dernières journées, les conversations tournent beaucoup autour des enfants. On tente de se divertir car c’est ça le but. On va voir les spectacles typiquement du Sud, mais quel talent ces danseurs.
De retour dans notre patelin, on a juste hâte au lendemain. De voir le visage de nos progénitures, leur sourire affiché, le nôtre aussi, de voir leur bras élancés qui attendent tendrement le câlin si convoité. Le plaisir de serrer dans nos bras nos petits chéris et d’entendre : Où sont mes coquillages!
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