Ton départ a laissé un énorme vide en moi, semé quelque chose qui m’empêche maintenant de grandir. Mais, tu vas me dire, tu n’es pas la seule à penser à un de tes ex. Oui, tu as raison. Mais ce vide se creuse de plus en plus chaque jour au lieu de se remplir. La plaie saigne; l’hémorragie sonne l’alarme.
Au lieu de guérir, je dépéris. Et atrocement. Comme une belle plante dont on arrache ses belles feuilles vertes une à une.
Tu me disais que j’étais quelqu’un de spécial, une perle dans cet univers. Tu m’as eue pour un temps, mais l’ennui s’est pointé à l’horizon lorsque tu as constaté que je ne brillais plus autant qu’avant.
Tu as eu ce que tu voulais et tu t’es barré, non?
Tu me disais qu’on affronterait les tempêtes ensemble, même les plus coriaces. Tu me disais que tant qu’on serait ensemble, rien ne pourrait m’arriver.
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Alors pourquoi es-tu parti?
Je t’ai tellement cru, voire un peu trop. J’aurais voulu que tu me rattrapes, mais c’est toi qui m’as fait tomber. Les vagues me noient de plus en plus, je me perds sans ta lumière.
On dit que le temps arrange les choses, mais le temps m’a plutôt eue. Je ne sais plus si j’ai encore espoir en lui.
Je me couche le soir en m’imaginant te faire l’amour. Sentir ton odeur, gouter à ta douceur. Au moins pour une dernière fois. Je ferme les yeux le jour en m’imaginant t’embrasser sous les projecteurs. Tout le monde nous applaudit. J’imagine qu’on est beau ensemble et qu’on dégage quelque chose qui réchauffe les cœurs. Le matin, je me réveille en voyant ton ombre à mes côtés. Tu ne cesses de me hanter.
Parfois, trop souvent, je me demande où est passé le plus beau chapitre de nos vies. Est-ce que ces belles années, je les ai passées trop vite ou ne sont-elles toujours pas arrivées? C’était censé être les plus belles années de ma vie, mais je n’en ressors qu’un goût amer laissé au fond de ma bouche. J’ai pu effleurer du bout de doigts la joie d’être une adolescente, d’être en amour et de vivre pleinement chaque jour. Je n’ai jamais vraiment touché à cette satisfaction. Et voilà que le vent a tourné les pages de notre livre. Tu ne fais plus partie de l’histoire, mais tu me manques. Tu me manques vraiment. Je me sens si seule, dépourvue de la moindre étincelle. Cette sensation que je ne peux vivre sans toi se trace un chemin dans mon cœur peu à peu. Je ne grandis plus à présent, je suis restée figée quelque part dans ce passé qui me fait souffrir. Chaque bouffée d’air m’étouffe me rappelant combien tu m’étais indispensable, chaque minute qui s’écoule me fait constater que tu es parti depuis trop longtemps déjà.