Je n'ai jamais eu de maison à moi, mon petit cocon. Lorsque j'ai déménagé avec mon conjoint il y a quatre ans, j'ai vu ce que c'était d'avoir une maison. C'était mon havre de paix, lorsque je suis entrée dans cet espace, c'est devenu mon repère, mon calme, ma boite à souvenirs. J'ai vu mes filles grandir, j'ai vu ma relation évoluée, j'ai fêté, j'ai ri et pleuré dans cette maison. Il est venu un temps où nous avons pris la décision de vendre puisque chacune de nos filles avait besoin d'une chambre, ce que nous ne pouvions pas leur offrir. Nous avons vendu avec facilité, ce n’est pas un secret en ce moment le marché est très favorable aux vendeurs. Il y a eu plusieurs offres, plusieurs prix assez fous pour avoir notre emplacement. Notre vendeur nous a accompagnés afin de rendre les visites sécuritaires et aussi s'assurer du moins de propagation de bactéries.
Lorsque nous avons vendu, le marché n'était pas encore complètement rendu inaccessible. Nous avons cherché lentement, mais rien ne convenait. Nous avons changé également de vendeur, parce que ça aussi ça se magasine. C'est drôle à dire, mais c'est une grosse décision choisir une nouvelle maison, c'est stressant et demandant. Il faut pouvoir faire confiance à 100% et aussi avoir une belle relation avec le vendeur, selon moi. Certains n'ont pas de lien avec leur courtier, mais pour moi, c'était impensable.
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Nous avons trouvé un courtier calme, en confiance et qui arrivait à nous écouter, mais vraiment écouter nos demandes. Il n'essayait pas de nous faire voir autre chose, ou nous mettre dans des situations inconfortables ni même nous faire dépasser notre budget. Lorsque j'ai eu des moments de panique, il a été présent pour répondre à nos questions. Lors des visites, il savait poser les bonnes questions et nous donner son avis quant au cout et nous faisait voir parfois des éléments que nous n'avions pas vus. Il faut dire qu'à un certain moment, nous avons considéré de prendre n'importe quoi qui pourrait au moins nous donner un toit sur la tête. Avec des enfants, magasiner une maison et ne rien trouver peut-être vraiment, mais vraiment anxiogène. On voulait qu'elles soient bien et qu'elles ne soient pas mal prises par notre faute. Nous prenions aussi en considération le quartier, les parcs, les écoles et l'entourage de la maison. Nous avons fait plusieurs offres, soit environ 11. Vous n'auriez pas cru au prix exorbitant qui sortait parfois. Nous étions parfois une vingtaine à faire une offre d'achat et il devenait évident qu'il fallait mettre le maximum de notre budget, pour avoir une chance d'être dans la course. Parfois c'était vraiment frustrant parce que c'était des maisons, qu'il y a quelques années, ne valait pas cette valeur. Même l'évaluation municipale n'est plus valide. C'était vraiment la guerre des enchères. Pour de vrai j'ai perdu le compte du nombre de nuits passées debout, de mes intérieurs de joues mangés en entier, des maux de ventre, des pleurs versés.
Présentement nous sommes en attente des papiers officiels pour une maison et encore une fois, on dirait que tant que ce n'est pas concret, c'est difficile de se réjouir. C'est un beau moment pour nous, un chapitre qui prend fin pour en ouvrir un autre, et je suis convaincue qu'il sera rempli d'aventures et de joie. Il est important dans ces temps intenses de prendre la meilleure décision pour notre famille, pas pour gagner une course. D'ailleurs, il faut parfois faire comme si on était seul pour faire une offre et avoir toute la tête à regarder les petits détails, car c'est une grosse décision. Mon conseil, c'est de vous écouter et d'à la limite attendre une autre année avant d'acheter, car c'est difficile et ce n'est pas tout le monde qui passe au travers ces étapes avec courage. Entourez-vous aussi, faites des activités pour vous changer les idées et surtout, prenez le temps de choisir votre courtier et parlez-lui de vos inquiétudes, ce que vous n'aimez pas et si cela perdure, vous avez aussi le droit de choisir quelqu'un qui correspond plus à vos besoins. Bon courage!