Il est parfois difficile de définir ce qui arrive, parce que mettre des mots c’est rendre le tout concret… c’est faire face à la réalité. Voilà je vais donc mettre des mots sur ma situation : relation toxique.

Pas besoin de violence, de menaces ou d’être malheureuse pour vivre dans une relation toxique. Bien au contraire! Parfois, le simple fait de s’oublier où de faire des choses « crazy » ça suffit…

paysage eau mer

Je l’ai rencontré à la plage au début de l’été. Charmeur, son sourire était contagieux, nous avons commencé à jaser. J’ai accepté un dîner, un café… même plusieurs! Voilà que je glissais lentement, je commençais à développer des sentiments.

Il l’a très vite compris, les attentions mignonnes se sont poursuivies et même multipliées. Il déposait un petit-déjeuner sur le pas de ma porte, il me cueillait des fleurs ou m’apportait un café lors des journées plus difficiles au boulot.

J’ai rapidement compris que je l’aimais en quelque sorte et c’est là que je me suis perdue. Moi, la fille indépendante le harcelle par texto, je panique quand je n’ai pas de réponse dans les cinq minutes.

Je passe mes journées à faire des plans en fonction de lui. J’attends de ses nouvelles. Jamais je n’ai de réponse précise, toujours des peut-être. Quand les plans ne fonctionnent pas comme prévus, j’ai soit envie de tout casser ou de verser toutes les larmes de mon corps. Je ne me reconnais plus.

artifice paysage nuit

Je fais donc des petites crises par texto, il me dit que je suis un peu folle. Soudain, je panique. Et si j’étais en train de le faire fuir? Je deviendrais quoi sans lui? Je me confonds alors en excuses des plus débiles et j’en fais trop à ses dires. Au fond de moi, je sais que je n’ai pas raison de m’excuser autant, qu’il a mal agi. Au fond, je sais qu’il y a quelque chose qui cloche. Mais cette petite voix n’est pas assez forte.

Je suis un moment sans avoir de ses nouvelles. Le voilà qui revient. Cette fois, je me promets de lui dire comment je me sens, de ne pas céder, mais surtout de ne pas m’excuser d’exister. Voilà qu’il sourit. Merde, les bonnes idées s’envolent. Il n’a qu’à me prendre dans ses bras pour me faire sourire de nouveau.

Je redeviens le pantin, la fille ultra dépendante de lui. Faut avouer qu’au lit, il sait comment s’y prendre. Il dirige, il est généreux...

Voilà qu’il repart. J’ai encore droit à des « peut-être ». Je recommence à le harceler, à ne plus me reconnaître, à être « la folle »… Je vis pour qu’il me prenne encore dans ses bras, qu’il m’aime encore un instant… Au risque de revirer ma vie de tous les bords et d’être upside down.

Parfois, il n’y a qu’un moyen de se retrouver. Il faut mettre des mots, rendre la situation concrète. Malheureusement, parfois, la solution doit être radicale, car tu ne dois pas vivre pour quelqu’un d’autre. Tu as une valeur, et tu dois te respecter. Tu ne dois pas laisser quelqu’un te mettre à l’envers comme ça.

Au nombre de fois qu’il a dit que j’étais folle, il est peut-être temps de lui montrer de sortir cette rage, cette tristesse accumulées et de lui en faire une scène, une vraie de vraie.

Ne t’excuse jamais d’exister et d’avoir des émotions, ça fait partie de toi, de qui tu es. Si, les gens ne peuvent pas t’accepter entière, la meilleure chose qui peut t’arriver c’est justement que ces gens prennent la fuite.

P.S. Laisse-les partir, tu vaux plus que ça.

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