Basée sur le film du même nom qui date de 1986, Nola Darling n'en fait qu'à sa tête (She's Gotta Have It en anglais) est une série télé réalisée par Spike Lee et diffusée sur Netflix depuis 2017. J'attendais depuis très longtemps la deuxième saison qui est d'ailleurs sortie depuis vendredi.

Ça parle de quoi, me direz-vous?

Nola Darling (DeWanda Wise) est une artiste basée à Brooklyn qui lutte pour se définir et elle a du mal a trouver du temps entre ses amis, son travail et ses trois amoureux. Elle entretient une relation avec trois hommes à la fois. Vers la fin de la première saison, elle va même entretenir un début de relation avec une femme. « Je suis une polyamoureuse pansexuelle », nous dit face à la caméra Nola, qui va chercher dans les bras de ses amants de quoi satisfaire ses envies sexuelles et mentales.

Il y a Jamie Overstreet, un homme coincé dans un mariage raté qui se passionne pour la poésie. Il y a aussi Greer Childs, un mannequin narcissique qui voit le refus de Nola de s’engager comme un jeu. Il y a également Anthony Ramos dans le rôle de Mars, un messager de vélo stoner maladroit qui a une collection de Jordans qui fait rire Nola comme personne. Il y a aussi son amour féminin, Opal Gilstrap, une lesbienne bien dans sa peau et sûre d'elle qui a un enfant. Celle-ci possède une pépinière. Les trois hommes ont de la difficulté avec son indépendance et souhaiteraient s'engager plus sérieusement avec elle. 

Avec son métier d'artiste, Nola a parfois de la difficulté à payer son loyer et malgré l'aide financière de ses parents, elle ne veut pas accepter leur argent, car elle souhaite être une femme indépendante. Elle travaille également comme promeneuse de chiens et professeure d'art.Malgré ses divers emplois, elle a de la difficulté à y arriver. 

L'action se déroule à Brooklyn où Nola habite. Durant un épisode, il est question de gentrification dans le quartier. Nola essayera de se concentrer sur son art, mais elle va vite se retrouver sous le feux de la rampe alors que les relations avec les policiers se compliquent et que des émeutes éclatent. Cette série est ancrée dans l'actualité et dans les problèmes qui touchent notre société. Également durant cet épisode, une panoplie de personnages réagissent à l'élection de Donald Trump, l'air découragé. Cette série s’impose également comme une critique des réflexes misgoynes et des stéréotypes.

J'adore cette émission, car Nola est une femme forte et indépendante qui n'a besoin de personne. Elle a beaucoup de relations sexuelles avec ses quatre amants, mais elle prend plaisir au sexe tout en imposant ses règles. Elle fait toujours l'amour avec ses partenaires dans son lit qu'elle appelle son «lit d'amour». La série est féministe, car Nola est une femme noire, forte, indépendante, qui est à l'aise avec sa sexualité et elle ne se définit pas par rapport au regard de ses amants, mais bien par son regard à elle. Elle ne souhaite pas s'engager sérieusement avec quelqu'un, car sa relation avec elle-même est plus importante. Son refus des stéréotypes, des a priori et des discriminations renforcent son besoin d'indépendance. Cette série se veut également afro-féministe et elle montre cette infinité de nuances dans les relations amicales, amoureuses et non définies, aspect dont peu des séries parlent.

Croyez-moi, cette série en vaut vraiment le coup. Elle vous fera sentir encore plus femme!

Source image couverture: Site officiel de Netflix
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