Aujourd’hui, nous vivons une des plus importantes crises climatiques. Nous sommes à minuit moins une, et il faut faire des changements dans nos manières de consommer dès maintenant. Outre les sources qui te viennent naturellement en tête, ta paire de jeans, tes souliers et ta petite robe d’été préférée sont aussi des sources immenses de pollution. En effet selon The True Cost Documentary, l’industrie du vêtement serait la deuxième plus polluante sur terre après celle du pétrole. Et oui, le monde de la mode et du vêtement n’est pas aussi glamour qu’on le prétend…

La consommation de vêtements a énormément augmenté au cours des dernières années. En effet, les Québécois achètent en moyenne quatre fois plus de vêtements qu’il y a 20 ans. Selon les statistiques, les Québécois achètent en moyenne plus de 26 kg de vêtements durant une année. 24 kg de ces vêtements sont mis à la poubelle. Les vêtements jetés se retrouvent dans des sites d’enfouissement dans des pays sous-développés, ce qui crée une quantité phénoménale de dioxyde de carbone, un des principaux gaz responsables du réchauffement climatique.

Il faut aussi penser aux substances chimiques et nocives qui se trouvent dans les tissus. Le matériau le plus utilisé pour fabriquer des vêtements est le coton. Ce matériau est l’un des plus polluants de la planète. Une quantité astronomique d’eau (environ 25 000 litres) peut être utilisé pour la fabrication d’un T-shirt en coton. De nombreux pesticides sont également utilisés pour cultiver ce tissu. Avec ça, il ne faut pas oublier les centaines de kilomètres que les vêtements parcourent afin d’être acheminés jusqu’à nous.

fast fashionSource image : Pinterest 

Le fast fashion, c'est quoi ?

Ce qui contribue à accentuer les effets néfastes de l’industrie de la mode est le fast fashion. Le fast fashion est le renouvellement rapide de vêtements pour suivre les tendances mode de saison en saison et d’année en année. Des marques qui font du fast fashion ? On les connait bien, malheureusement. H&M, Zara, Forever 21, sont quelques unes des multinationales qui le pratiquent. Les vêtements sont peu chers, mais sont de moindre qualité, ce qui nous pousse à acheter constamment. Même sans besoin, il peut arriver d’acheter des vêtements. Moi la première, il m’arrive d’acheter un morceau parce qu’il est vraiment beau et qu'il irait parfaitement avec une autre pièce de ma garde-robe. Aujourd’hui, je me permets, tout de même, de te partager quelques petits conseils pour t’aider à diminuer l’impact écologique de ta garde-robe.

diminuer l’impact écologique de ta garde-robeSource image : Pinterest

Donner ou vendre les vêtements que tu ne portes plus

Si vous ne savez plus quoi faire de la montagne de vêtements qu’il y a dans ta garde-robe, une bonne solution serait de les donner. Moins de 1 % des textiles sont recyclés alors que 95 % pourraient l’être. Offrir ses vêtements est une manière de leur donner une seconde vie et  d'ainsi, réduire le nombre de vêtements gaspillés ou mis aux poubelles. Plusieurs organismes Québécois s’occupent de collecter des vêtements pour les redonner aux plus démunis. C’est une bonne manière de faire le ménage du printemps de ta garde-robe !

Tu peux aussi vendre tes vêtements, c’est une façon de te débarrasser de ceux que tu ne portes plus et de faire un peu d’argent pour tes sorties d’après-midi.

Acheter des vêtements de deuxième main

Pourquoi ne pas acheter des articles de friperies ? Ce petit geste peut faire beaucoup de bien à ton portefeuille. Acheter dans les friperies te permet aussi d’obtenir des pièces de vêtements uniques et originaux. On peut, par exemple, trouver de magnifiques trouvailles vintage que l’on ne pourrait pas retrouver dans des magasins traditionnels. C’est un moyen de bien s’habiller en dépensant moins d’argent. À Montréal, on pense aux friperies Renaissance, le Village des Valeurs, l’Armée du Salut ou Eva B.

Achetez des vêtements provenant d'entreprises locales 

Si ton portefeuille te le permet, pourquoi ne pas investir dans des vêtements provenant d’entreprises locales. Les employés des entreprises québécoises travaillent dans des conditions éthiques et équitables, contrairement à la main-d’œuvre des pays sous-développés. Souvent, et c’est triste à dire, ce sont des enfants qui fabriquent nos vêtements. Ceux-ci disposent d’un salaire médiocre et travaillent dans des conditions misérables. Ils n’ont pas le luxe d’avoir des pauses pour manger et encore moins des congés…

Par ailleurs, les vêtements, des entreprises locales sont généralement de meilleure qualité. Ils durent donc plus longtemps et t’évitent d'acheter la même pièce de vêtement à répétition. La qualité des vêtements est certainement un argument de plus pour justifier le prix. En plus, tu contribues à l’économie d’ici !

Source image de couverture : Unsplash
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