Comme vous le savez déjà, j'ai eu un hématome avec décollement placentaire à ma 13e semaine de grossesse (À lire : Cette fois où j'ai pensé perdre mon bébé). À mon échographie de contrôle près de la 18e semaine, on m'a annoncé que tout était guéri et que je pouvais retourner à une vie normale. Pas facile quand tu as passé un mois sans travailler, à t'inquiéter, à éviter de prendre la voiture ou à ne pas marcher ni rester debout pour des périodes prolongées. Heureusement, je suis retournée à ma dite vie normale à pas de tortues, car au moment où je pensais que mon cauchemar était terminé, à ma 20e semaine, il a recommencé. Encore. Hémorragie. Anémie. Affaiblissement général. Mon petit guerrier et moi sommes finalement hospitalisés. Je suis épuisée, j'ai peur... Les gens ont peur pour moi, mais moi je n'ai peur que pour mon petit bébé qui vit tellement d'embûches dans sa petite maison, mon utérus.
J'ai un 2e hématome et un 2e décollement. C'est très rare. Mon bébé va bien. On se bat ensemble depuis déjà deux mois et je sais que notre combat n'est vraiment pas terminé. Qu'il y aura des risques importants d'ici à mon accouchement... Un jour à la fois est ma nouvelle devise.
Cette grossesse ne se passe pas du tout comme je l'avais imaginée. L'ai-je trop idéalisée? La vie est imprévisible et cette année elle me l'a prouvé deux fois plutôt qu'une. Je fais tranquillement le deuil d'avoir une grossesse normale, de dénicher les plus beaux articles de bébé, de faire des cours de yoga pré-natal ou d'entraînement pour bedaine, de magasiner mes vêtements de maternité, de fièrement déambuler avec ma bedaine, de cuisiner plein de délicieux repas pour mon post-partum... Je me déplace plutôt en fauteuil roulant, j'écoute tous les films de Noël sur Netflix (quand tu es alitée, tu remercies Netflix d'exister!), j'apprends le tricot (pour tricoter la plus belle des couvertures à mon coco), je me repose (beaucoup), mais surtout, j'apprends à accepter l'amour, l'aide et la générosité de mon entourage. Plein d'amour pour moi, mon conjoint et mon bébé! Nous sommes choyés.
Si on me dit que je dois vivre ces difficultés jusqu'à la fin de ma grossesse pour enfin pouvoir tenir mon petit garçon tant espéré dans mes bras, eh bien je suis prête, je vivrai chaque difficulté pour lui.
Mon petit guerrier, je te promets que 2019 sera meilleure pour nous. Je t'aime.
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