Il y a quelques semaines, j'ai eu un « + ». J'ai eu un « + » sur un test de grossesse, puis sur deux, puis sur douze. J'ai eu un « + », mais j'avais « + » de doutes qu'autre chose. Je crois que c'est un incontournable quand on a travaillé fort pour avoir ce résultat, quand on a un trouble d'infertilité et que la science a joué le rôle le plus important dans la conception.
Rapidement, j'ai pris rendez-vous pour l'échographie, pour voir si quelqu'un grandissait en moi. COVID oblige: pas d'accompagnateur au rendez-vous. Je vivrai donc seule soit un grand soulagement de voir un petit cœur battre, soit une grande peine de voir une grossesse qui s'est arrêtée prématurément. En parlant de ça, grosses caresses à toutes celles qui ont été seules avec le docteur pour apprendre une triste nouvelle dans les derniers mois. Foutu COVID.
Heureusement, les appels vidéos existent et ont rendu possible que mon amoureux « assiste » au rendez-vous. Soulagement! Le docteur nous montre le petit cœur qui bat, TATAM TATAM TATAM TATAM. Je suis heureuse, le papa et notre fils le sont aussi. Jusqu'à ce qu'on nous dise qu'un deuxième cœur bat aussi. TATAM TATAM TATAM TATAM.
Source image: Joanie Hébert
Nous avions 15% de chance de vivre une grossesse multiple. Nous avions surtout 85% de chance de n'avoir qu'un bébé.
Alors ce deuxième cœur résonne encore dans ma tête. Il résonne et me fout la chienne. On dit qu'on nous envoie les défis que nous sommes en mesure de surmonter. Honnêtement, j'ai la chienne d'échouer. Je trouve qu'en haut, il me fait un peu trop confiance.
On est là. J'ai deux bébés dans mon ventre que j'aime déjà plus que tout, un dans mes bras le 3/4 du temps, et un avec qui je partage mes jours et mes nuits et avec qui je partagerai cette nouvelle vie avec trois mini nous.
Dans les prochaines semaines, j'ai envie de partager mon histoire avec vous, chers lecteurs et chères lectrices du Cahier.
Après tout, vous m'avez accompagnée lors de ma première grossesse, je ne pouvais pas faire autrement.