Tu y arriveras

J’ai souvent mis des bâtons dans mes propres roues parce que j’avais peur d’avancer. Je sabotais mes projets inconsciemment, certes, mais volontairement, de peur de tomber de trop haut. Si nous avions des boules de cristal pour prédire l’avenir, ce serait beaucoup moins effrayant de se lancer dans de nouvelles aventures. Nous en connaitrions le dénouement d’avance. 

On m’a toujours encouragée à poursuivre mes rêves. Je viens d’une famille qui croit aux miracles. Mais parfois, mon cœur avait du mal à y croire et mes jambes étaient fatiguées d’essayer de rattraper le temps.

Et si ça ne fonctionnait pas ?

Et si ça ne servait à rien ? Si je mettais tellement d’énergie dans quelque chose qui n’aboutirait nulle part ? Je me suis bien vite rendu compte qu’avec des suppositions on ne va nulle part non plus. La seule façon pour moi de savoir, c’était d’essayer.

Alors c’est ce que j’ai fait.

Je me suis inscrite à plusieurs concours, j’ai publié un livre, j’ai voyagé, j’ai ouvert mon entreprise, je suis retournée aux études, j’ai terminé un baccalauréat, j’ai étudié mes passions. J’ai foncé. Droit devant, sans regarder derrière.

Ce fut effrayant, j’en conviens. Mettre de l’énergie, du temps et de l’argent dans toutes ces choses qui nous passionnent sans vraiment savoir ce qui arrivera, c’est effrayant.

Mais je vais te dire une petite phrase qui va peut-être rallumer des lumières que tu croyais éteintes à jamais : et si ça fonctionnait, pour toi aussi ?

Si ça fonctionnait exactement comme tu en avais envie ? Bien sûr pas sans petites embûches, mais si au bout du compte, tu arrivais à réaliser ces rêves-là qui te tiennent éveillée depuis que tu es toute petite. Que tu dessinais du haut de tes 7 ans pour montrer à tes copines ce que tu allais faire, plus tard ! Ces rêves que tu présentais à l’école lors d’expositions orales et qui ont toujours coloré ton esprit, encore à l’adolescence.

Tu peux y arriver. Le premier pas vers le succès c’est de croire en toi. Croire en ta capacité, tes connaissances, ton potentiel. Tu apprendras en cours de route et le chemin vers le bonheur n’est certes pas une ligne droite, mais tu y arriveras.

Laisse tes peurs de côté et tes « oui, mais si je me plante ? » enterrés très très loin, et munit toi d’une confiance à tout briser.

Et tu y arriveras.

Moi aussi j’ai toujours trouvé ça un peu louche, les livres sur le mindset et la pensée positive, les phrases de « matantes » qui disent que quand on veut, on peut… Mais au bout du compte, ma plus grande force et ma plus belle arme dans cette trajectoire ont été de visualiser mes buts et de les viser, rien de moins. De regarder droit devant moi en faisant taire un peu de cette anxiété de performance, de cette peur d’échouer.

J’ai donné tout ce que j’avais, couru après mes rêves jusqu’à ce qu’ils soient trop essoufflés pour me fuir.

Puis, un matin, je me suis réveillée et j’y étais arrivée.

Source image de couverture : Xan Griffin via Unsplash