Je côtoie souvent des gens ressentant un stress quelconque.
J’entends très souvent des gens de mon âge, début vingtaine, qui prennent des antidépresseurs ou des anxiolytiques.
Que ce soit par rapport aux études, au sport, à des spectacles de musique, des rencontres spéciales, pour le travail, etc., on se demande souvent la perfection. Ce, sans se rendre compte que nous sommes en constant apprentissage et que rien n’est réellement grave.
On apprend.
Le stress est également présent dans ma vie.
Il m’arrivait de me prendre la tête lorsque je n’avais peut-être pas été assez à la hauteur par rapport à une situation sociale.
Par contre, je devais plutôt être indulgente envers moi-même parce que je ne savais pas comment gérer ce genre de situation. Au final, c'était un apprentissage. Il suffisait d'expliquer à l'autre ma vision de cela.
Les moments de décision.
Le stress est d'autant plus présent chez moi lors de grands moments de décision. Je prends du temps à choisir pour les différentes conséquences qu'un tel ou tel choix donnera.
En fait, je ne sais même pas si ces options sont valables non plus.
Par exemple, je peux m’imaginer perdre contact avec des gens que j’aime si je choisis de déménager dans une autre ville. Bien sûr, je ne les verrai pas aussi souvent qu’avant. Par contre, cela n’implique pas que je ne pourrai plus jamais les voir. Il y a donc d’autres alternatives aux différents choix.
Cette session-ci, avec plusieurs changements que j’ai vécus, soit de déménager, de commencer un nouveau programme universitaire et tout le travail qui venait avec, j’ai ressenti beaucoup de stress. Ce stress provient aussi de mon indécision par rapport à mon parcours d’études.
Des gens peuvent probablement se reconnaître.
Je me disais que c’était peut-être pas le bon moment de commencer cela. Principalement parce que ça fait depuis que j’ai cinq ans que je suis à l’école. J’pense que j’m’en viens à avoir besoin d’une pause !
La semaine de relâche de ma session.
Quand je suis arrivée dans ma semaine de relâche de cette session, j’avais vraiment des douleurs de stress intense. J'avais des inconforts au haut de la poitrine et des douleurs au ventre.
J’ai donc trouvé un remède : le sport. Cela m'a réellement aidée.
En effet, j'ai trouvé un rythme pour ma respiration et une dépense d'énergie par l'exercice physique.
Cependant, c’était autant un remède qu’un genre de façon de fuir le problème et sa source.
La session terminée, mon corps me parle.
Quand la session a été terminée, je suis allée au dentiste.
J’avais un mal de dents causé par le stress. En effet, je serrais des dents très souvent tout au long de ma session.
L’hygiéniste dentaire m’a informée que ma mâchoire et mes dents subissaient beaucoup de pression à cause de cela.
L’affaire, c’est que mêmes mes muscles me le disent.
Il y a trop de pression.
Je me mets trop de pression.
Inutilement.
On m’a donc conseillé une plaque occlusale pour la nuit qui empêcherait l’usure de mes dents.
Mettre un pansement ou faire la vraie guérison ?
Mais qu’en est-il de la vraie raison pour laquelle je serre des dents ? J’ai l’impression que maintenant, on ne fait que mettre un pansement sur le bobo plutôt que d’aller le guérir.
Pour relaxer ma mâchoire et également ma santé mentale, je vais plutôt regarder la source de ce phénomène. Je vais alors me rendre compte que je me mets trop de pression à performer et à avoir un parcours parfait aux yeux des autres. Alors que, tout ce qui est réellement important, est ma santé physique et mentale.
Je reçois alors un message de mon corps pour comprendre que cette certaine situation, ou la manière dont je la vis, est néfaste pour moi.
J’ai l’impression qu’on ne souhaite pas voir la source du problème, mais seulement rajouter des médicaments pour soulager.
Si mon corps m’envoie des messages d’anxiété et de stress, c’est que je ne me sens pas bien dans cette situation quelconque. Ce n’est pas qu’il faut trouver une méthode qui permettrait d’endurer cela parce qu’on ne pourrait soi-disant pas changer les événements.
Non.
On a toujours le choix.
Avant, je croyais que je n’avais pas le choix. Que les choses étaient comme elles étaient et que je n’avais pas d’autres choix que de les endurer.
Maintenant, je sais que si je ne me sens pas bien, si je fais de l’anxiété, du stress et que mon hamster dans ma tête n’arrête pas de tourner, c’est qu’il y a quelque chose qui cloche.
C’est qu’il y a quelque chose dont je ne prends pas soin. C’est que la situation présente ne me permet pas d’être à mon plein potentiel et en santé.
La solution.
La solution n’est pas de me rajouter un médicament.
C’est de m’écouter.
La critique n’est pas pour les personnes qui prennent des antidépresseurs ou des anxiolytiques. Pas du tout.
La critique est envers la prédominance sociale des solutions faciles plutôt que celles qui vont à la source du problème.
La critique est pour la société qui n'évolue pas au rythme de la nouvelle génération.
Je souhaite sincèrement que l’on puisse être capable. Chacun et chacune d’entre nous. Capable de s’asseoir avec soi-même et de pouvoir s’accompagner.
Savoir choisir ce qui est le meilleur pour soi.
Je souhaite qu’on nous montre comment entretenir une relation avec soi. Ceux et celles qui peuvent nous l’enseigner, faites le. On en a tous besoin.
Je nous invite à nous écouter lorsque nous ne nous sentons pas bien à faire quoi que ce soit.
À refuser chaque offre que l’on accepterait à contre-cœur.
Parce que justement, ça le dit.
À contre-cœur.