Tomber enceinte à 20 ans. Voilà ce qui m’est arrivé. J’avais rencontré un beau jeune homme de 28 ans. On ne se connaissait que depuis quatre mois quand nous avons appris la présence de ce petit être qui nous a choisis comme parents. On s’aimait vraiment alors pourquoi pas! Quatre années plus tard, un deuxième petit être est arrivé. Par la suite, douze années se sont écoulées.

La vie ne nous a pas fait de cadeau. On a vécu plusieurs embuches.

À 29 ans, j’ai eu ma crise de la trentaine. Je me suis demandé si j’avais vraiment la vie que je voulais, dans toutes ses sphères. Puis finalement, je me suis dit que c’était ça la vie, que ce n’était pas mieux ailleurs. J’ai enduré. L'atmosphère était de plus en plus tendue à la maison. À 31 ans, j’ai choisi de prendre mon bien-être en urgence au lieu de mon mal en patience.

J’avais l’impression que je ramais seule à contre-courant. Je me suis rendue à l’évidence. Nous étions devenus un mauvais match! Tu sais, l’être humain évolue différemment. J’ai réalisé que j’étais seule à deux. J’avais un pied dans le vide et un pied sur la terre ferme.

J’ai brisé ma famille.

C’est à ce moment que j’ai touché le fond. L’anxiété s’est pointée pour la première fois. J’avais peur. Peur de l’inconnu, de ne plus être capable d’aimer à nouveau. Peur de ne pas arriver financièrement parce que ça faisait douze ans que l’on payait tout à deux. J’étais effrayée. J’ai failli reculer.

Le temps a fait son chemin. On va se le dire, ç’a été difficile. Le deuil de la famille, les amis communs… J’ai dû me départir de la culpabilité. J’ai dû me retrouver.

train chemin forêt traques pistes séparéSource image: Unsplash

Tu sais quoi, j’ai passé au travers. J’ai réalisé que notre relation était en fait devenue de l’attachement. Au fil des années, j’étais devenue une mère, une conjointe, une professionnelle et j’ai perdu de vue « LA femme ». Qui étais-je? Qu’est-ce que j’aimais? Qu’est-ce que je voulais?

Me choisir a été la plus belle décision qui soit. Aujourd’hui je suis heureuse et mes enfants le sont aussi.

Je ne te dis pas que ça va être facile, mais l’orage en vaut la peine si toi aussi tu es rendu.e là. Je ne te dis pas non plus d’abandonner à la moindre difficulté, ce n’est pas ça.

Puis je veux te dire quelque chose d’autre.

Être une belle-mère, ça ne doit pas être évident. Rends donc son rôle plus facile. Un mois après notre rupture, mon ex avait déjà quelqu’un dans sa vie. Oui oui, un mois. Mon Dieu que je l’ai détestée elle. Mais sans raison! Aujourd’hui, trois ans plus tard, elle est toujours dans sa vie, dans la vie de mes enfants. Elle est une bonne personne. Ils se sont trouvés. Elle aime mes enfants et mes enfants l’aiment. C’est tout ce qui compte.

Pour ma part, je suis toujours à la recherche de mon homme.

J’ai espoir que mon tour viendra.

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