On est tous avides de rencontres qui changeront notre vie, notre monde. Désireux de croiser la route d’êtres d’exception qui ouvrent en nous de nouveaux horizons. Croiser des êtres d’exception est exceptionnel, bien sûr. Mais quand ça nous arrive, on le sait tout de suite. Car brille autour d’eux, en eux, une lumière qui se reflète sur nous et nous rend plus brillants à notre tour. Oui, soudainement, à leur contact, on se sent plus intelligents, plus beaux, plus heureux. Tout simplement parce qu’en ayant le courage de vivre les deux pieds dans leur unicité, ces êtres touchent et activent la nôtre. On se réjouit alors de les avoir rencontrés. Quelle chance, se dit-on! Mais est-ce vraiment une question de chance, de hasard? Ou doit-on donner raison au poète français Paul Éluard pour qui « il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous »? Et bien moi, quand je regarde comment l’auteur David Goudreault est entré dans ma vie, je me dis que j’avais assurément rendez-vous avec lui.

Contact #1, printemps 2016

C’est dans mon lit au milieu de la nuit que j’ai mon premier contact avec David (hein?!). Souffrant d’insomnie, j’ouvre la radio pour me distraire (ah, ok…). L’animatrice parle alors de l’auteure Kim Thùy (que j’adore) et du poète/slameur/romancier David Goudreault (que j’ignore encore). Elle termine son émission avec une chanson de David featuring Kim, soit La voie du milieu sur l'album La faute au silence. À moitié endormie, je ne saisis pas tout ce que Kim et David me soufflent à l’oreille, mais j’apprécie assez le duo pour me faire une note à moi-même : découvrir ce Goudreault…

Contact #2

La vie étant ce qu’elle est, occupée, j’oublie un peu le « projet Goudreault ». Mais la vie étant ce qu’elle est aussi, tenace, ce projet me revient en pleine face le 18 juin 2016, au show de mon chanteur préféré, Louis-Jean Cormier. Alors que je me dandine sur La Fanfare, voilà David qui apparaît sur scène pour déclamer quelques vers bien tournés. Wow. À la vue de ce beau grand gaillard aux mots puissants… à côté de mon Louis-Jean… j’avoue avoir une petite faiblesse... Et je me re-note à moi-même : découvrir la langue et la plume de ce beau Goudreault…

David Goudreault

Crédit Photo : Benoît Z. Leroux –  David Goudreault et Louis-Jean Cormier à Les FrancoFolies de Montréal.

Contact #3, printemps 2017

La vie étant encore ce qu’elle est, débordée, le « projet Goudreault » prend encore le bord (désolée...). Mais la vie étant ce qu’elle est aussi, entêtée, ce projet me revient en tête, et cette fois-ci, par la bouche de ma bonne amie qui me suggère ardemment de lire les trois romans de David, soit La bête à sa mère, La bête et sa cage et Abattre la bête. Selon mon amie, c’est trèèès bon, du pur bonbon, dur pis drôle à la fois, pis toi qui aimes les jeux de mots, Cath, tu vas ca-po-ter. Malgré son enthousiasme débordant, « je fais ma farouche », car l’histoire d’un garçon à la mère suicidaire et à l’enfance passée en familles d’accueil qui, plus tard mais beaucoup trop tôt, tombe dans la drogue, la délinquance, et visite prison et psychiatrie... ça sonne tout sauf hop la vie! Pis cette dernière étant ce qu’elle est, pas toujours facile, ai-je vraiment envie d’une lecture « à la dure »? Je passe toutefois par-dessus ma réticence et m’achète la trilogie de la Bête, que j’ajoute à ma pile de « livres en attente », en me disant qu’un mom’d’né, ça va adonner

David Goudreault

Source : editions-stanke.com

Contact #4

La vie étant ce qu’elle est, complètement débile, le « projet Goudreault » fait la file. Mais la vie étant ce qu’elle est, un peu tannée de me voir niaiser, ce projet m’est finalement imposé. En effet, grâce à une collaboration avec le Salon du livre de l’Estrie (SLE), je dois rencontrer Goudreault et écrire un article sur lui. Je plonge donc dans ses trois romans en moins de deux et les termine en un rien de temps. Car quelle histoire! Quel personnage! Et ce Goodreault… trop bon! Même Guy A. Lepage est d’accord avec moi.

David Goudreault

Source: facebook.com/Goudro

Imprégnée de ses mots et de son univers, je suis avide de rencontrer David. Dès que je le vois, je sais que j’ai affaire à une exception à la règle. Son sourire est franc et accueillant. Son regard rieur et pétillant. Je sens chez lui du courage, mélange parfait de cœur et de rage, soit celle de vivre, d’être lui-même, et de faire et transmettre ce qu’il aime. Les trente minutes que cet homme brillant m’accorde passent beaucoup trop vite, évidemment. En me quittant, il me dit : « Si t’as d’autres questions, Catherine, n’hésite surtout pas à me les écrire, j’vais y répondre avec plaisir. » Ah, David… Beau, bon, drôle pis fin en plus. Donc des questions, t’inquiète pas, je vais m’en trouver.

Contact #5, 6, 7, ∞

Quelques jours plus tard, sur messenger, j’ai ma question : « David, aurais-tu une photo de toi que je pourrais utiliser pour mon article? » Il me répond : « Oui, en voilà trois. » Moi : « Merci, c’est gentil. Je t’envoie le lien de mon texte dès qu’il est fini. Emoji qui sourit. » Lui : « Ok, super! Pouce en l’air. »

Une semaine plus tard, j’envoie le lien de mon texte à David, dans lequel j’annonce en grande pompe qu’il sera notre Président d’honneur. Il me félicite pour la qualité de mes écrits… mais me dit que j’ai brûlé le punch de sa présidence, cette dernière devant rester secrète jusqu’au 19 septembre, jour du dévoilement de la programmation officielle du SLE*. Merde. On est le 22 août. Vite, j’enlève la précieuse info de mon article qui, par chance, passe un peu inaperçu (http://lecahier.com/moi-avec-le-cahier-dans-le-salon/). Mais je me demande ce que David va penser de moi… Fiou. Il rit. Il est vraiment gentil… ou juste ben poli.

Mais là, aujourd’hui, le mardi 19 septembre 2017, il n’y a plus de cachette et je peux enfin écrire en caractère gras que David sera le Président d’honneur de la 39e édition du Salon du livre de l’Estrie! Un Président d’honneur que j’ai maintenant l’honneur de compter parmi mes amis. Un ami romancier, slameur et poète dont je garde désormais les mots à portée de main et d’oreilles, et dont les mots seront bientôt portés à l’écran grâce à une série télé et à l’adaptation cinématographique de ses excellents romans. Et ce, sans compter son tout nouveau spectacle Au bout de ta langueHumour debout et poésie drette, mettant son humour en vedette. Bref, vous l’aurez compris, David a tous les talents et le vent dans les voiles. Normal quand on est un être d’exception. Un être dont j’ai déjà hâte de recroiser le chemin. C’est pourquoi je serai au Salon du livre de l’Estrie du 12 au 15 octobre prochain. Car plus jamais jamais, promis, je ne manquerai un rendez-vous avec lui.

David Goudreault

Crédit photo: Michelle Boulay

*Venez rencontrer David Goudreault au Salon du livre de l’Estrie (SLE), du 12 au 15 octobre 2017.

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Pour la programmation détaillée du SLE, rendez-vous au SALONDULIVREDELESTRIE.COM

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