Petit avertissement, juste au cas. Je ne suis pas médecin et ne prétend pas l’être. J’émets mon opinion sur un sujet sur lequel je ne suis pas experte et j’ai seulement tenté de me renseigner au meilleur de mes connaissances. Il est toujours recommandé d’en parler à un professionnel de la santé avant de prendre une décision concernant la prise ou l’arrêt de médicament!
Je sais pas pour vous, mais j’ai beaucoup entendu parler dernièrement des effets indésirables de la pilule contraceptive. Plusieurs articles et reportages passent sur les médias sociaux et laissent entrevoir tous les côtés négatifs de la pilule contraceptive, avec des témoignages troublants qui nous donnent juste envie d’aller lancer notre paquet d’Alesse aux poubelles. Une chose qui me dérange, c’est justement le manque d’informations scientifiques et l’accent qui est mis sur les côtés négatifs des anovulants. Plusieurs femmes mentionnent que suite à l’arrêt d’une prise régulière de ces petites pilules, tous leurs petits maux qui n’étaient explicables par aucune raison logique se sont volatilisés ou ont grandement réduits d’intensité. Pour d’autres, la prise d’hormones sur une base quotidienne n’en vient simplement plus à avoir du sens. Je ne cacherai pas à personne que ces nouvelles un peu partout à gauche et à droite ont commencé à m’inquiéter, mais avant de me faire une idée, j’ai décidé de rechercher un peu et de pousser ma réflexion plus loin.
Si on commence par les effets négatifs qui sont rapportés, il y a surtout des risques de troubles sanguins, de libido, de maux de tête, maux de cœur et de rétention d’eau. Mais encore une fois, c’est tellement variable d’une femme à une autre, comme la raison pour laquelle on devrait commencer à la prendre. On voit beaucoup passer des cas d’embolies pulmonaires et de caillots dans les jambes en lien avec ça, mais jamais vraiment on ne prend le temps d’expliquer le « pourquoi ». Si on regarde en chiffre les risques de thrombose veineuse d’une femme, la différence entre une femme prenant et ne prenant pas la pilule est là, oui, mais peut-être pas aussi élevée qu’on le pense. Une femme prenant un préservatif oral a en effet trois fois plus de risque d'en développer, alors que c'est dix fois plus pour une femme enceinte. Dix fois plus, ça commence à être beaucoup, mais est-ce juste moi ou on en parle moins? Par contre, il ne faut pas seulement faire la différence entre une femme prenant et ne prenant pas la pilule. Tout n’est pas noir ou blanc. En effet, les risques varient selon l’âge, si la femme est fumeuse, les problèmes de santé héréditaires et j’en passe; on comprend le principe.
On parle aussi des « générations » de pilules qui peuvent avoir une influence sur les risques. Pour ça, je n’irai pas plus loin juste au cas où j’aurais mal compris lors des explications que j’ai reçues et lues. Encore là, vaut mieux se référer à son médecin ou pharmacien. Parce que de toute façon, l’article est seulement à titre instructif et pour se rappeler qu’il y a toujours un pour et un contre à tout et que si on se concentre à voir les pires cas dans chaque situation, on ne finira plus de paniquer avec des riens.
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Par contre, il est important de s’informer et de penser à la raison pour laquelle on commence à la prendre. Il y a bien plus que l’efficacité contraceptive qui la rend intéressante. En effet, certaines commencent à prendre la pilule puisqu’elles ont des douleurs menstruelles insupportables, ont des flots menstruels trop importants, ont un cycle menstruel qui est irrégulier et on note aussi souvent des améliorations de l’acné et une réduction du risque de cancer de l’utérus et des ovaires en lien avec la prise de pilule contraceptive.
J’ai parlé aux femmes de mon entourage proche pour connaître leur opinion. J’ai vite remarqué que plusieurs s’inquiétaient et ne savaient pas trop quoi en faire, alors que certaines avaient tout simplement « pris un break » des contraceptifs oraux pendant plusieurs mois juste pour en voir l’effet. À leur dire, après seulement quelques semaines, les maux de têtes, les ballonnements, la baisse de libido, les difficultés à dormir, les problèmes de concentration… tout était disparu. C’est à se demander si ce cycle hormonal artificiel qu’on s’impose en vaut la peine ou si c’est un genre d’effet placebo.
Ce que j’en conclus?
Il y a des risques, oui, et plusieurs sont épeurants. Mais sont-ils pires que les risques qu’on prend lorsqu’on va chez le chiro, qu’on prend son auto, qu’on dit oui pour subir une opération, qu’on accepte de se faire injecter une quelconque substance dans le corps ? C’est là que je ne sais plus trop. La différence, c’est que les hormones qu’on prend quotidiennement, on peut les arrêter par notre propre choix. Bon, encore là, ça dépend des raisons pour lesquelles on les prend, mais pour ma part, c’était pour des raisons de contraception principalement au départ. Et puisqu’il ne s’agit pas du seul moyen disponible (même si on me l’a prescrite après un rendez-vous de 10 minutes en mentionnant brièvement deux ou trois autres options en mettant l’emphase sur le fait que celles-ci faisaient prendre beaucoup de poids), je pourrais prendre le choix de donner un break à mon corps d’hormones pour voir si mes problèmes sans explications se règlent d’eux-mêmes moi aussi.
Sur ce, je vais aller jaser à mon médecin de tout ça. Je t'invite aussi à aller voir le reportage de TVA nouvelles à ce sujet et à aller faire un tour sur le blogue du Pharmachien qui a fait un article très intéressant sur le sujet , il y a quelques années déjà.