Mercredi soir, le 19 novembre, ma fille de dix ans et moi avons profité d’une sortie mère-fille pour aller voir Sono Io à la TOHU, le premier spectacle de cette nouvelle saison. Nous étions enthousiastes à l’idée de découvrir une nouvelle création dans ce lieu que nous apprécions habituellement pour son énergie, son ambiance conviviale et la qualité de ses spectacles. Cette fois-ci, cependant, notre expérience a été un peu différente de ce à quoi nous nous attendions.

Dès les premières minutes, il était clair que Sono Io s’éloignait du style de spectacles que nous aimons habituellement.

L’univers proposé était plus introspectif, plus conceptuel, et parfois même un peu déroutant. Le spectacle explore l’identité, la transformation et l’expression de soi à travers une mise en scène singulière où le corps devient un langage en soi, flirtant même avec la quasi-nudité. C’est un angle artistique en soi, mais qui peut déstabiliser, surtout pour une jeune spectatrice (il était d’ailleurs mentionné que le spectacle s’adresse principalement à un public de 12 ans et plus, une juste évaluation à mon avis).

Ma fille, habituellement captivée par le cirque, les prouesses physiques ou les univers narratifs clairs, avait de la difficulté à embarquer.

Je dois avouer que je partageais un peu son ressenti. Nous avions parfois du mal à saisir le fil conducteur et à connecter avec ce que les artistes voulaient nous faire vivre. Ce n’était pas mauvais, loin de là, simplement moins accessible pour nous. Il faut dire que les dialogues, 100% en italien, rendaient cela difficile à suivre, même si certains mots ou expressions se rapprochent quand même du français.

Cela dit, nous avons tout de même reconnu la grande sensibilité derrière la création. Les interprètes livrent une performance intense, demandant une grande maîtrise du mouvement et une présence scénique indéniable. Mais malgré ces moments, l’ensemble ne correspondait pas à nos goûts ou à ce que nous recherchons habituellement dans une sortie culturelle axée sur les arts du cirque.

Ce que je retiens surtout, c’est qu’une expérience moins « aimée » n’est pas forcément une expérience ratée.

Cela a ouvert la porte à de belles discussions avec ma fille sur l’art, sur la liberté d’expression et sur la façon dont un même spectacle peut toucher chaque personne différemment. Et ça, c’est précieux.

En sortant de la TOHU, nous savions que Sono Io ne figurerait pas parmi nos favoris, mais nous étions tout de même contentes d’avoir essayé quelque chose de différent. Parfois, c’est aussi ça la magie des sorties culturelles : découvrir, être surprise, se questionner… et continuer à explorer ensemble.

Le spectacle de la troupe Cirque Ronaldo est à l’affiche jusqu’à dimanche, mais vous pouvez également consulter la programmation de la Tohu ici : SONO IO? par Cirque Ronaldo - Tohu

Image de couverture de TOHU
Accueil