C’est arrivé comme un gros boom, ça explosait de partout et on s’est mis à regarder le tourbillon de cet espèce de feu soudain entre nous, un grand feu qu’on essayait malgré nous de calmer. Et on a succombé, dans un moment de faiblesse. On a goûté à cette drogue, cette parfaite chimie du mélange de nos hormones. On est tombé en passion. Oui, je dis bien en passion, et non pas en amour, parce que ce n’est pas de l’amour ce qu’on vit. C’est un mélange de passion, d’excitation et de désir insatiable. Vois-tu, l’amour, le véritable, je ne sais pas toujours c’est quoi, mais c’est beaucoup plus complexe que toute cette histoire.
On se mange des yeux et on s’embrasse si fort qu’on manque d’air. Je me nourris de ton parfum alors que tu te glisses doucement dans mon cou. Tu es simplement là, pendant que j’te respire, que j’te désire et que j’te dévore de tout mon corps. J’ai le coeur brisé, l’âme démolie, le cerveau défoncé, mais je te cherche encore et encore. De fois en fois, j’me laisse ébranler par la cadence de tes hanches et je n’en peux plus de ton touché brûlant et de ton regard dans le mien. Avec toi, je perds le contrôle et j’oublie tout le monde qui m’entoure. Tu es ma drogue de choix. J’te cherche quand t’es pas là.
Il m’arrive de faire semblant que t’es mon homme même si tu n’es l’homme de personne. Il nous arrive d’oublier que ce ne sera pas éternel alors qu’encore et encore, on s’ensorcelle. J’te veux pas pour la vie, j’veux seulement des petits bouts de nous, juste ma petite dose éphémère de bonheur de temps en temps. Toi et moi, telles des lignes parallèles, avec nos vies qui ne se croisent pas, chacun dans notre bordel. On se dit maladroitement je t’aime quand même et on s’invente une vie de bohème tout en se faisant croire que c’est une belle histoire. Parfois, j’te demande de faire semblant de m’aimer pour toujours et on se rappelle douloureusement que nous ne sommes pas faits pour être amoureux même si nous sommes de parfaits amants.
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Chaque fois que tu es là, j’ai le souffle court, tu répares mon coeur qui souffre. Sous tes mains, je tremble et je bois tes mots qui me soûlent. Chaque fois, sous tes caresses, je jouis, j’oublie. Toi qui me fais du bien, toi qui me désires et me réchauffes de ta bouche. Tu te gorges de virilité et tu te faufiles en moi qui t’accueille avec douceur tout en réclamant avec plus de vigueur. C’est un doux mélange de nos saveurs alors qu’on s’apaise du même souffle de bonheur. Alors à ce moment, j’te demanderai de ne pas partir, de rester une minute de plus, une vie de plus. Même si je sais que ce n’est pas solide ni possible. Je fermerai les yeux sur cette insouciance, sur toute cette belle démence parce qu’en partie, grâce à toi je m’en suis sortie, de cette vie qui m’a laissée meurtrie.