J'ai été beaucoup (trop) longtemps sur Tinder.
Des dates, j'en ai eues. Des gars, j'en ai rencontrés. Beaucoup (trop).
Mes amies voulaient que je rencontre ''le bon''. Et je ne sais pas pour vous, mais moi, je savais pas mal que ce n'était pas lui seulement après quelques minutes.
Mes amies ne comprenaient pas pourquoi j'étais sur une application qui prônait les relations d'un soir, basées sur les apparences. Moi, je voulais juste rencontrer, avoir du sexe et, seulement si l'occasion se présentait, trouver une pas pire personne pour moi. Mais pas question de me pousser à m'intéresser à quelqu'un juste pour ne pas être seule. Si ça clique, ça clique. Sinon, au suivant.
C'est beaucoup trop stressant d'avoir pour but de trouver l'homme de ma vie!
Tout ça pour dire que je n'y croyais pas trop. J'étais sur Tinder sans motif profond, peut-être seulement avec un tout petit fond d'espoir que l'humanité n'était pas si pire que ça. Évidemment, ce n'est pas sur Tinder qu'on trouve ça.
Étonnamment et malgré toutes les photos de pénis jamais voulues ni demandées, j'y ai trouvé mon Monsieur. Je voyais quelqu'un d'autre en même temps et il sortait d'une relation de sept ans qui ne s'était pas terminée à cause de lui. Dans ma tête, j'allais être son rebound et on allait tous continuer notre charmante vie. Eh bien non. Il a cassé tous mes murs et m'a demandé de sortir avec lui comme si on avait 16 ans. J'ai dit oui. Trois ans et demi ensemble.
Tsé, s'il faut passer à travers quelques photos mal cadrées de l'anatomie masculine pour arriver à sa personne, je dis, pourquoi pas?
Finalement, mon entourage est rempli de témoignages de réussite des applications ou sites (on est vieux) de rencontre. Je suis dans les dernières à m'y mettre.
Mais ça commence toujours avec un peu de scepticisme!
Une amie est allée sur Badoo quatre secondes et, avant de quitter pour de bon, a laissé son numéro à un homme plus vieux avec qui elle n'avait pas trop envie de parler. Elle a repoussé la première rencontre 48 fois. Sept ans plus tard, ils viennent d'acheter un immeuble dans l'Est de la ville.
Une autre était la plus incertaine du monde entier, limite jugement, et voulait supprimer Tinder de son téléphone à peu près tous les soirs. Ça fait 5 ans et demi qu'elle est avec son chum-tinder. Aujourd'hui, ils viennent d'acheter une maison assez grande pour avoir 10 enfants.
Puis, une autre profitait des beautés et délices que l'application pouvait lui offrir. Elle a rencontré un gars des Cantons de l'Est qui l'a amenée dans sa région, où elle s'y plait comme si elle y avait toujours habité. Six ans ensemble.
Si ce n'est pas un gage de réussite ça, je ne sais pas ce que c'est!
Tout ça pour dire que, des fois, le chemin commence un peu cahoteux. Même pas mal. Y'a des trous, des fossés, des culs-de sac. Des aventures qui finissent pas si mal pas si bien. Et je ne dis pas qu'il faut absolument être à deux pour être heureux. Du tout. J'ai été seule longtemps et je m'en portais bien.
Mais quand c'est possible de capturer le moment où tu vois la personne, ta personne, et que tes yeux scintillent juste assez, tu te dis que ça valait la peine. Beaucoup.
Le look
Veste en jeans : Womance
Jupe : H&M
Souliers : Penningtons
Photo : Claudia Morin Arbour