Au début de l'été, je me suis donné comme mission de vivre plus intensément, plus légèrement. De ne plus me poser ces 1001 questions qui m'ont toujours empêchée de sortir de ma zone de confort. Un matin, j'ai décidé que les « si » n'influenceraient plus ma vie. À 21 ans, j'ai la triste impression de ne pas avoir vécu grand-chose. De ne pas avoir assez profité des dernières années, comme freinées par des peurs non fondées. Et si je me ridiculisais, que les autres ne m'aimaient pas et qu'ils voyaient ma prise de poids... Si je ne suis pas assez « fun », assez « belle » et assez « cool », qu'est-ce que je fais?
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Mais il y a deux mois, j'ai décidé de jeter ces questions réductrices à la poubelle. Je n'allais plus laisser mon anxiété mener ma vie. J'ai décidé d'arrêter de penser, juste comme ça. De dire « oui » plus souvent et de saisir chacune des opportunités que la vie m'offrait. J'ai vécu plus de choses en un été qu'en une vie complète, et je le dois entièrement au laisser-aller.
Sortir de sa zone de confort, c'est quoi ?
C'est facile de dire qu'on souhaite sortir de sa zone de confort, mais c'est beaucoup plus difficile de le faire en temps réel, quand toutes ces questions qui tournent en boucle dans ta tête reviennent d'un seul coup. Pour moi, sortir de ma zone de confort, c'est d'abord et avant tout respecter mes limites.
Il y a certaines choses auxquelles je peux m'abandonner, et d'autres que je ne ferai jamais. Par exemple, je ne commettrai jamais un crime pour sortir de ma zone de confort, pas plus que j'irais chez un parfait inconnu rencontré dans la rue.
C'est correct aussi de ressentir un certain malaise quand on sort de notre zone de confort. C'est même normal d'être inconfortable. Là où ça devient dangereux, c'est lorsque tu ne prends plus aucun plaisir à faire ce que tu fais. À partir de ce moment-là, tu sais que tu es allé assez loin dans tes limites.
« Anything you want is on the other side of fear »
Ce dicton ne pourrait pas être plus vrai. Le sentiment de liberté et de jouissance qui t'envahit quand tu as le loisir de faire ce que tu veux, c'est la raison pour laquelle on vit. Pour être emporté par cette ivresse, cette soif de vivre. Pour vivre chaque jour comme si c'était le dernier, sans se limiter à nos peurs.
Saute de cette falaise et plonge la tête première. Aborde cette personne que tu ne peux t'empêcher de regarder. Danse comme s'il n'y avait pas de lendemain, chante jusqu'à ce qu'il n'y ait plus d'air dans tes poumons. Prends cette opportunité d'emploi qui t'a tant surpris. Va souper avec ce vieil ami de l'école secondaire dont tu n'as gardé aucune nouvelle. Prends des risques. Amuse-toi comme si ta vie en dépendait, parce que c'est un peu le cas.
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La vie a parfois le dos large. Il y a 1001 raisons pour lesquelles on dit ne pas avoir le temps de prendre le temps. « Je travaille trop, les enfants sont à la maison, j'ai de l'école, un devoir à remettre », et ça peut continuer encore longtemps. Mais quand est-ce qu'on va arrêter de chercher des excuses pour s'expliquer notre malheur?
Moi, j'ai décidé de prendre le taureau par les cornes, ou plutôt d'ouvrir la porte du ring et de laisser la bête me guider. Alors voilà mon plan pour la prochaine année : sortir de ma zone de confort tout en me respectant. Faire taire mes peurs pour trouver mon bonheur.