N’ayant jamais vu Singin’ in the rain auparavant, une des comédie musicale dans les plus connues pourtant, la première chose qui a attiré mon attention dans le clip de Gotta dance, c’est la dynamique des acteurs, leur jeu, les mouvements de danse exécutés à la perfection, ainsi que les costumes colorés. On se retrouve très vite captivés par l’ambiance rétro de l’extrait musical. Dès les premières secondes, les comédiens se font appel les uns aux autres pour danser. J’ai trouvé que c’était très charmant, une sorte d’invitation lancée pour tous, même le téléspectateur se sent interpellé.
Le numéro en question, lorsqu’on s’attarde sur les paroles de la chanson, évoque énormément le terme de Broadway. ‘’ Broadway rythm’s got me, everybody dance (...) when I hear that happy beat, I feel like dancing down the street‘’ -- “Gotta Dance” featuring Gene Kelly and Cyd Charisse, from the musical film “Singin' in the Rain (1952).
Étrangement, c’était également comment je me sentais. J’avais juste envie de me lever et de me joindre à la foule folklorique de la scène. D’ailleurs, je pense que c’est bien pour cette sensation saisissante et la majestuosité des tableaux à couper le souffle, que les spectacles de Broadway qui sont du même style, restent populaires jusqu’au jour présent. Pour un tel film tourné dans les années 50, je considère que la direction artistique est impressionnante.
Ensuite je dois applaudir le travail de coordination et le jeu théâtral des artistes dont il est question dans la scène. Tout comme le téléspectateur, les figurants sont suspendus auxlèvres de l’acteur principal qui les entraine dans un tourbillon de joie exprimé par des pas de danse d’une précision frappante. Tous ces corps humains en mouvement réunis dans la même pièce et pourtant, mes yeux n’arrivaient pas à décrocher le regard de Gene Kelly.
C’est très brillant, car j’imagine que c’était exactement le but du réalisateur que de le mettre au centre de l’attention et ce, grâce au travail d’équipe extraordinaire duquel on est témoin. C’est comme si les autres danseurs nous invitaient par leur propre langage corporel, à ne regarder que Gene Kelly, ce qui fonctionne très bien.
Soudainement, le comédien jette son chapeau dans les airs et se lance dans un solo de Ballet ébouriffant, jusqu’à se retrouver aux pieds de l’époustouflante Cyd Charisse. À ce moment-là et sans aucune exagération, je me retenais de cligner des yeux pour ainsi ne rien rater. On remarque que les plans de caméra qui étaient jusque-là plutôt larges, commencent à être plus centrés sur le magnifique duo. Cependant cette fois, c’est la jeune femme à la robe verte qui vole la vedette et c’est tout à son honneur. Provocante, audacieuse et maligne, on voit un Gene kelly charmé, tout comme moi derrière mon écran. L’un des moments les plus marquants, était la transition de Cyd Charisse qui mène, à son partenaire qui finit par prendre le contrôle et faire en sorte qu’elle se laisse faire. Au moment du baiser, lorsqu’elle décide de suivre l’homme au collier argenté, j’avais de l’empathie envers le personnage principal qui semblait un peu secoué. Le duo dont les corps ne formaient plus qu’un, venait de partager un moment très sensuel qui avite prit fin pour des raisons matérielles. J’ose penser que les deux hommes qui jonglaient avec la pièce de monnaie à la fin, avaient pour message que c’est seulement avec de l’argent en sa possession qu’on peut se mériter un tel bonheur.
Comme quoi l’argent ne fait peut-être pas le bonheur, mais il y contribue un peu tout de même.
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