Hier soir, j'ai eu la chance d'assister au spectacle Serge Fiori, Seul Ensemble du Cirque Éloize présentement en résidence au Théâtre St-Denis. Bien que je connaisse quelques classiques d’Harmonium, je ne suis pas une fine connaisseuse de l’oeuvre complète de Serge Fiori. J’avais donc hâte de voir si ce spectacle n'était réservé qu’aux grands fans.
Je vous confirme que non! Que tu connaisses le répertoire complet ou que tu ne saches pas du tout qui est Serge Fiori, tu seras transporté dans un univers loufoque et magique. On doit applaudir le travail de Louis-Jean Cormier qui a retravaillé la musique, mais en gardant, bien sûr, la sonorité originale des chansons. Un petit coup de modernisation parfait pour ce spectacle. Les changements de décor (surtout dans la deuxième partie), les jeux de lumière et les costumes parfois plus sobres, parfois plus excentriques (comme durant la section cirque où on y trouvait deux lapins géants) contribuent tous à nous faire plonger dans un rêve quasi irréel. C'est vrai, l'art du cirque fait rêver à la base et repousse les limites, pourquoi ne pas faire autant avant la scénographie? D'ailleurs, on peut voir que Benoit Landry a fait un travail monstre pour la mise en scène. Ce qui est certain, c’est qu’on ne s’ennuie pas en voyant ce spectacle. Au contraire, on ne sait parfois pas où regarder tellement il y a de choses qui se passent en même temps. Il m'est souvent arrivé de me demander comment les acrobates étaient arrivés à telle figure, puisque j'étais distraite par une autre partie de la scène.
Source image: Facebook - Cirque Éloize
Des artistes de cirque polyvalents et des danseurs sortis de l'ombre
Les parties de groupe où les 21 membres de la troupe étaient rassemblés sont celles que j’ai préférées. Le numéro d’ouverture nous a tout de suite montré la polyvalence des artistes. Tout le monde dansait, je ne pouvais reconnaitre les danseurs professionnels des acrobates. Non pas parce que les danseurs étaient moins impressionnants, plutôt parce que les acrobates étaient de niveau ou, du moins, se fondaient bien dans la foule. Personnellement, j’ai aimé que l’on mette autant de l’avant les côtés technique et sportif des danseurs. Eux aussi avaient droit à leurs propres tableaux et ne se retrouvaient pas qu’en arrière-scène pendant des numéros de cirque, ce que j’avais peur qu'il se produise. D’ailleurs, vous pourrez y voir un des quatre finalistes de la première saison de l’émission Révolution, Charles-Alexis Desgagnés, un vrai génie des mouvements! Lorsqu’il se retrouvait sur la scène, je ne pouvais détourner le regard.
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Une première et une deuxième partie disparates
Personnellement, j'ai n'ai pas suivi et/ou compris l'histoire qui reliait chacun des tableaux. D'ailleurs, les grands numéros de cirque se retrouvaient surtout dans la deuxième partie. Le spectacle aurait ainsi bénéficié de plus d’acrobaties dans la première section et de plus de danse et numéros de groupe dans la deuxième. J'ai eu un coup de coeur pour le numéro de fil de fer effectué par-dessus la foule! Un moment si simple, mais si poignant.
Source image: Facebook - Cirque Éloize
Puis, frissons garantis lors des révérences finales. Le spectacle se transforme en chorale mélangée à une grosse célébration. Tout le monde qui chante en choeur est ce qu’il fallait pour terminer le spectacle qui met si bien de l’avant l’oeuvre de ce génie qu'est Serge Fiori.