Sans oui, c'est non! Sans consentement, c'est une agression. Aujourd'hui, j'ai envie de me pencher sur un sujet plutôt sérieux, mais ô combien pertinent dans notre société. Il s'agit bel et bien du harcèlement sexuel. Avez-vous récemment entendu parler de la campagne provinciale de sensibilisation «Sans oui, c'est non!»? Dans cet article, j'aurai le privilège de vous la partager. Mais d'abord, entendons-nous bien sûr une chose. Savons-nous vraiment ce que c'est un acte de harcèlement sexuel et jusqu'où ça peut aller? En sommes-nous témoins ou même victimes?
Source de l'image : www.harcelementsexuel.ca
En fait, toute conduite vexatoire à connotation sexuelle, qui porte atteinte à la dignité ou l'intégrité de la personne, que ce soit verbal ou physique peut être considéré comme un acte de harcèlement sexuel. Je vous donne quelques exemples :
- Des avances sexuelles non désirées et unidirectionnelles
- Des commentaires de nature sexuelle détruisant la réputation d'une personne
- Des suggestions importunes sur la vie sexuelle d'autrui.
- La proximité physique non désirée
Vous vous dites peut-être que c'est évident ce qu'est le harcèlement sexuel, mais visiblement, ce sujet n'est pas encore compris de tous. C'est pourquoi la campagne de sensibilisation «Sans oui, c'est non» se fait aller! Pensez-y, le nombre de blagues ou commentaires à connotation que l'on peut entendre dans une seule journée. Évidemment, une p'tite blague de sexe ne fait pas de mal voyons! Mais pensez à la personne visée, si tel est le cas. Est-ce que ça peut la choquer? La rendre mal à l'aise? Brimer son intégrité? Et si on prenait la proximité physique non désirée? Lors d'une soirée arrosée...Une personne vous plaît, vous lui plaisez, mais un peu plus tard dans la soirée elle est plus ou moins apte à se rappeler de ses actes, son consentement sexuel n'est plus trop clair ou même elle approche d'un état de sommeil, n'insistez pas, reprenez-vous donc un autre soir. Et même si ton patron joue son rôle d'autorité et débute par lancer des commentaires de nature sexuelle ou en profite pour obtenir des faveurs sexuelles, en tout temps, ton avis et ton consentement priment, il ne te virera pas pour ça, promis.
Sans oui, c'est non! Sans consentement, c'est une agression
Il s'agit en fait de 16 universités et 19 associations étudiantes qui se sont rassemblées afin de lancer cette première campagne provinciale de sensibilisation contre le harcèlement sexuel. La campagne a débuté d'une collaboration entre l'Université de Montréal, son bureau d'intervention en matière de harcèlement et la Fédération des associations étudiantes de l'Université de Montréal. Ce n'est pas nouveau, ce fléau on le connaît, on l'entend dans les médias et même dans notre quotidien. Par contre, il paraîtrait que la problématique se voit aussi énormément sur les campus des universités. Un lien fort simple s'installe donc avec le fait que la campagne sera majoritairement diffusée dans ces établissements scolaires. Je suis persuadée que si je vous nomme le nom Koriass, ça vous dit quelque chose. En fait, cet artiste/musicien/rapper québécois est entre autres un des porte-parole de la campagne, aux côtés de la chroniqueuse Véronique Grenier. Ces deux co-porte-parole ont accepté de représenter fièrement cette campagne et ont la chance de parcourir plusieurs établissements scolaires afin de partager leur message.
Véronique : 2e personne à partir de la gauche, femme à la blouse blanche
Koriass : 3e personne à partir de la gauche, homme au crewneck "Je parle féministe"
On avait déjà entendu Koriass se manifester à ce sujet autour de la table de Tout le monde en parle à Radio-Canada à voir ICI. Ça avait enflammé le web le temps d'un instant. En plus de sa carrière artistique, ce jeune artiste hip-hop se décrit comme étant féministe. Pas pire hein? À l'heure actuelle, il est également en tournée dans les écoles de la province en tant que conférienier afin partager ses réflexions sur la culture du viol et le féminisme.
Source de l'image : Drowster
Durant la conférence de presse, Véronique Grenier expliquait à son tour que les études démontraient qu'environ une femme sur trois avait déjà été victime d'une agression sexuelle. C'est ÉNORME.
Soure de l'image : Véronique Grenier
L'idée de la campagne est de oui, sensibiliser, mais également aider les victimes et inciter les témoins à dénoncer. Présentement, les plaintes à ce sujet ne sont pas si présentes au sein des universités, mais la problématique est là, cachée, mais bien présente. Si vous êtes témoin de quoi ce soit, c'est le temps, les ressources sont là. La liste des universités et des associations étudiantes est d'ailleurs disponible juste ICI. Je vous invite grandement à vous informer davantage et à regarder autour de vous le comportement de vos collègues, proches, connaissances. Ce genre de comportement est tout à fait inutile et déplacé. Il est possible de contrôler ce fléau encore sous-évalué par notre société. Je vous encourage aussi à suivre les réalisations de Koriass, c'est super intéressant, autant le contenu que le contenant! Sur ce, je vous laisse sur une vidéo Youtube, qui raconte de façon très banale l'importance du consentement lors d'une éventuelle relation sexuelle. Le sexe VS offrir une tasse de thé. N'hésitez pas à partager l'info!
Source : youtube.com
Photo de couverture : www.harcelementsexuel.ca