Après une nuit sous la pluie plutôt agréable, nous sommes tout de même fatigués, car on doit se lever tôt. On remballe tout le matériel après un déjeuner rapide (toasts sur le feu), et c’est reparti. Aujourd’hui c’est notre plus longue journée de route, plus de 8h de trajet, arrêts non compris. On part un peu plus tard que prévu vers 7h le matin. Christian fait un bout de trajet et Frédérique prend ensuite le relais.

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Sur la route, on croise un coyote qui attend pour traverser la route, pas trop nerveux l’animal. Premier arrêt, essence, épicerie et collation. On s’achète quelques vivres pour le diner et pour le souper. C’est Lyam qui choisit le souper, il faut bien inclure les enfants dans certaines décisions, le trajet est si long qu’il est nécessaire de le rendre le plus agréable possible pour tout le monde. Lors de la collation, deuxième incident qui survient, Logan renverse son yogourt à boire sur lui, nettoyage du mieux qu’on peut: nécessaire pour éviter l’odeur de lait sûri. On repart et lorsque c’est l’heure du diner, on ne trouve plus d’aire de pique-nique. Les enfants s’impatientent un brin, mais on finit par trouver. On dine sur le bord de l’eau à Agawa Bay.

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Bel endroit, mais ça aurait été plus agréable avec du soleil et de la chaleur. On repart assez rapidement, une longue route nous attend. Logan se plaint à l’occasion d’avoir mal aux fesses, il faut dire que son banc de bambin n’est peut-être pas idéal pour les longues distances, il est dur et il lui est impossible de bouger. On essaie à l’arrêt pipi et cie de le rendre plus confortable pour son fessier, mais sans grand succès. On commence enfin à voir la fin, il ne reste plus qu’une heure avant d’arriver au camping à Rainbow Falls. MALHEUR!!! On se retrouve coincés derrière un camion de réfection de la route qui roule à maximum 20 km/h... La crise finit par se déclencher. Kyra pleure, Logan se plaint, Lyam est détestable, on commence à être plus qu’impatients. Après ce qui nous a semblé une éternité, probablement plus de 30 minutes, le camion nous laisse enfin passer. On arrive à destination vers 20h, fatigués, affamés et un peu à bout. Et là, rien pour nous aider, il y a des petites mouches à la tonne qui entrent dans tous nos orifices faciaux et qui nous piquent. Christian, en père et mari dévoué, se sacrifie pour toute la famille, il monte la tente en vitesse et y fait entrer toute la famille pendent qu’il finalise son installation et qu’il prépare le souper. Bilan de la journée : 860 km de route, c’est trop long et les mouches en supplément c’est l’enfer, évitez le bord de l’eau au parc provincial Rainbow falls dans le nord du lac supérieur. Par chance, c’était notre plus longue journée, la plus désastreuse, mais la dernière de ce genre.

Le lendemain, on se lève encore en retard sur l’horaire qu’on s’était fixé…. On commence à en faire une habitude. Après un déjeuner vite fait de pain froid dans la tente, pour éviter la folie des mouches toujours présentes, on décolle de cet enfer vers 8h34. Tout le monde semble de meilleure humeur et le trajet prévu est moins long. La météo nous annonce de la pluie, mais des températures un peu plus chaudes. Un peu après notre départ, on croise un bébé ours noir sur le bord de la route, il lève la tête lorsque nous passons près de lui. Cette rencontre rapide nous rend tous un peu plus joyeux. On fait un premier arrêt après environ 2h de trajet à Thunder Bay. On passe au Tim Hortons pour gâter un peu tout le monde et envoyer notre premier article. On fait des commissions et on réalise qu’on s’est un peu trop éternisés. Un peu plus tard, on se rend compte qu’on a changé de fuseau horaire, on a gagné une heure. Wow! C’est motivant étant donné que nous sommes partis plus tard que l’on souhaitait, et cela ajoute à notre bonne humeur. Les trois enfants tombent dans un sommeil profond et on en profite pour rouler le plus longtemps possible. L’heure du diner est passé, on la déplace au moment où la marmaille se réveillera. C’est à presque 14h que l’on s’arrête pour un diner sur le bord de l’eau dans le coin d’Ignace en Ontario.

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Les garçons lancent des roches dans l’eau, on se détend et on repart. Les enfants jouent avec leurs affaires ou sur nos téléphones, Christian conduit et Frédérique s’amuse avec le carnet de voyage, y notant les détails de chaque journée. Tout le monde est d’humeur joyeuse et ça fait du bien après la journée désastreuse de la veille où on avait presque envie de faire demi-tour. Les parents se font du fun avec les noms de rue, les panneaux de signalisation et n’importe quoi (ex. : on dit « Moose » qui charge quand on voit un panneau signalant un « Moose » dans une posture qui semble vouloir dire attention je charge). Après un arrêt à Eagle Lake, on arrive enfin à la frontière du Manitoba. Petit arrêt pour une photo et Christian tente d’aider un couple du Tennessee en lune de miel dont le véhicule ne démarre plus, mais sans succès. Peu après, on arrive à Falcon Lake campground. On s’installe tranquillement, on mange, on profite du temps. Très beau camping, belle plage. Certaines toilettes laissent à désirer, mais les nouvelles installations près de notre emplacement sont parfaites. On se couche tous paisiblement sous les étoiles lumineuses projetées sur la toile de la tente par la coccinelle veilleuse des enfants. Christian a même droit à un bon massage bien mérité.

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On commence à prendre le beat! En général, Christian installe la tente et Frédérique installe le matériel à l’intérieur pendant que les garçons jouent à l’extérieur quand il fait beau. De plus, les enfants semblent aussi prendre le rythme dans les trajets en voiture. On adopte tranquillement notre nouveau mode de vie nomade.

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