Je viens d’accoucher et je dois avouer que depuis l’âge de 14 ans, je n’avais jamais pris énormément de repos. Dans les dernières années avec mon copain, j’essayais de prendre une journée plus solo ou même une journée de congé par semaine (je tiens à préciser que je trouvais ça vraiment exigeant mentalement de ne pas m’entraîner, c’est pratiquement une drogue). Suite à la césarienne, j’ai dû prendre deux semaines de repos COMPLET. Quand je dis complet, c’est à peine si je pouvais à aller prendre une marche avec le ventre broché et l’impression d’être déchirée de l’intérieur.
Revenir au sport était assez difficile et démoralisant après mon accouchement. Mes fréquences étaient courtes, ma sueur apparaissait à peine deux minutes après le début de l’exercice, sans parler du fait que je n’avais plus de souffle. Dans mon sous-sol (l’endroit où je me suis fait une petite salle d’entraînement), j’ai affiché mes centaines de médailles, mes trophées, mes encadrements de podium coup de cœur et surtout l’affiche de ma victoire au marathon de Montréal. En m’entraînant, je me remémorais la forme physique que j’avais à l’époque et j’ai constaté à quel point j’étais loin de remporter un prochain marathon.
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J’ai dû remettre les choses en perspective. En ce moment, l’importance était d’allaiter et d’être présente pour mes jumelles : mes temps de course et mes intervalles devaient prendre le bord. Tranquillement pas vite j’ai appris énormément sur moi et sur mes capacités. En deux semaines, j’étais de retour sur mon vélo stationnaire plus en forme que jamais. Le cardio, ça revient vite. Il me manque encore énormément de masse musculaire, mais ça viendra en temps et lieu.
Mon corps a subi tout un choc avec la césarienne et je dois me laisser le temps de récupérer. Les termes : relaxe, récupération et tout ce qui tourne autour du repos étaient des mots que je n’envisageais jamais dire, mais quelques fois c’est ce que le corps a besoin pour aller encore plus haut et plus loin. Ce petit répit m’a fait énormément de bien. Il m’a permis de guérir quelques petits bobos récurrents et de remettre mon corps sur pied.
Il va falloir que je relise ce texte de temps en temps, parce que je me vois aller et je pense que j’aurai de la difficulté à remettre une journée solo ou une journée de repos dans ma semaine. J’ai recommencé à m’entraîner pendant une heure et, graduellement, j’en suis venu à m’entrainer deux heures tous les matins.
Alors je me dis : SLACK LA MOM et reviens à l’essentiel !
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Pour résumer, le retour ne sera jamais facile et c’est correct ainsi. Il faut se donner du temps. Il ne faut pas culpabiliser, car nous avons le droit de trouver ça difficile. Il y aura de bonnes et de moins bonnes journées. C’est la beauté de la vie.