Retour à l'école dans la trentaine : comment faire?

On se souvient tous du moment dans notre vie où nous avons dû faire un choix, celui de décider ce que nous voulions faire plus tard dans la vie. Je ne sais pas si vous vous souvenez de ce fameux cours Éducation aux choix de carrière qu’on nous oblige à prendre en cinquième secondaire? Eh bien, il s’avère que moi oui! Comment oublier ce professeur qui t’annonce à la suite du questionnaire que tu as rempli quelques semaines plus tôt, que tu es destinée à être chauffeuse d’autobus. Hum… pardon? S’il y a bien un emploi que je ne ferais jamais, c’est bien celui-là. Et là, avant de recevoir des tomates, je tiens à dire que je n’ai rien contre les chauffeurs d’autobus, bien au contraire, mais bien dans le sens où cela ne va pas du tout avec ma personnalité. Bref, tout cela pour dire que la personne la mieux placée pour savoir dans quel domaine tu veux travailler, eh bien c’est toi.

Quand j’étais jeune, je n’arrêtais pas de dire aux gens autour de moi que je voulais travailler dans le domaine des communications, plus spécifiquement dans le domaine de la télévision ou de la rédaction. Devinez dans quel domaine je suis allée étudier? En vente. Eh oui! Pourquoi? Tout simplement parce que les gens me disaient que j’étais faite pour travailler dans ce domaine et que celui des communications (télé, rédaction) n’était pas un domaine facile, que j’allais manger mes bas avant de faire un peu d’argent, qu’il y avait beaucoup d’appelés, mais peu d’élus. Il était vrai que je performais très bien en vente et que j’avais « ça dans le sang » comme on dit. Mais il m’a fallu quelques années pour comprendre que ce n’est pas parce que tu es douée et performante dans un domaine, que tu es obligée d’en faire un métier. L’important est bien de faire ce qui nous passionne dans la vie, peu importe le temps que cela prendra.

Aujourd’hui j’ai 30 ans et je viens tout juste de terminer mon BAC en communications. Vous aurez donc compris que j’ai fait un retour sur les bancs d’école. À 27 ans, j’en avais assez d’être représentante, au point d’en faire une dépression. Ce fut l’élément déclencheur qui m’a poussée à retourner à l’école pour apprendre une profession qui me passionnait par-dessous tout. J’ai dû à ce moment-là revoir mon plan de vie, car avec un conjoint à l’université et une petite fille en bas âge, cela demandait une réorganisation complète. Mais cela ne m’a pas empêchée de réaliser mon objectif et ça ne doit pas non plus vous arrêter.

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On ne se cachera pas qu’il n’est pas évident pour toutes les personnes de retourner à l’école lorsque nous sommes à la fin vingtaine, début trentaine. Mais si vous êtes comme moi et avez besoin d’un changement professionnel ou tout simplement le désir de réaliser un rêve enterré, eh bien voici comment vous pouvez  y arriver.

Primo, il est normal de se poser beaucoup de questions lorsque nous préparons notre retour en classe. La première est sans aucun doute celle reliée au coût des études. Comment vais-je faire pour arriver à payer mes études en plus de continuer à subvenir à mes besoins et celle de ma famille (si vous êtes parents) ? Sachez que les prêts et bourses sont là pour vous aider à passer au travers. Honnêtement, sans les prêts et bourses je ne sais pas comment j’y serais arrivée. De plus, on a la chance d’avoir des écoles qui mettent en place plusieurs concours de bourses pour les étudiants. N’hésitez surtout pas à demander de l’information concernant celles-ci, car elles sont souvent accessibles facilement pour tous les étudiants. N’oubliez pas aussi l’option du retour progressif à l’école. Vous n’êtes pas dans l’obligation d’y retourner à temps plein dès le début. Allez-y selon vos moyens et votre temps. ????

Secondo, prenez le temps de vous asseoir et de revoir votre planification, parce qu’un retour aux études veut aussi dire retour des devoirs. Il va falloir penser à vous y remettre. Contrairement au travail où nous laissons des tâches non complétées sur notre bureau en vue de les finaliser le lendemain, les manuels et les livres, eux, vont vous suivre du matin au soir. Alors, il est important ici de bien planifier votre horaire en fonction de vos devoirs. Prévoyez-vous toujours des plages horaires dédiées à vos études. Petit truc que je peux vous donner, planifiez-vous toujours plus de temps que prévu pour vos devoirs, car on ne sait jamais ce qui peut arriver. La vie est pleine de surprises!

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Si vous êtes parents, cela ne vous empêche pas un retour sur les bancs d’école. Mais je ne vous cacherai pas que concilier famille et études peut parfois vous donner des cheveux blancs. Autre petit conseil, essayez d’être en avance dans l’échéance de vos remises de travaux, car je vous jure que cela peut vous sauver la vie. On ne sait jamais ce qui nous pend au bout du nez avec des enfants. Il suffit que vous soyez pris à passer une journée à la clinique ou à l’hôpital avec celui-ci, que la garderie soit fermée pour quelle que soit la raison, bref, être en avance ne peut seulement que vous éliminer du stress et éviter quelques retards dans vos travaux à remettre, surtout lorsque la fin de session arrive à grand pas. Si vous êtes cette personne, qui à la base a un tempérament anxieux, se garder un petit cinq minutes par jour pour faire une petite séance de méditation est une excellente idée. Pour ma part, paquet de nerfs ambulants que je suis, chaque matin avant de quitter pour l’université, je prenais ce temps pour faire le vide et partir du bon pied. Respire, expire…. Et hop, bonne journée!

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Il y a plein de moyen de retourner aux études peu importe l’âge que vous avez. Le bon moment pour y retourner? Seul vous,  le savez! Ayez confiance en vous et quand vous sentirez que c’est le bon moment, alors foncez! Oui cela peut faire peur rendu à 30 ans, mais dites-vous que vous n’êtes pas seul à vous sentir comme cela et que tout est possible car, au fait, vous êtes encore jeune. Suivez votre « feeling », c’est votre meilleur ami. Vous allez rencontrer des difficultés, certes, mais concentrez-vous sur les bons côtés que cela vous apportera. C’est un petit coup à donner pour ensuite exercer un métier qui vous rendra heureux et passionné. Je trouve que pour cette raison, ça vaut le coup! Gardez toujours en tête d’y aller à votre rythme et fixez-vous des objectifs réalistes et atteignables, toujours plus motivants!

Alors, vous qui lisez cet article, j’ai confiance en vous, vous allez y arriver et être fier de vous être rendu à la ligne d’arrivée!

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