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S’afficher sur les médias sociaux est devenu un acte du quotidien pour certaines personnes. Pas un jour ne passe sans qu’ils ne publient une photo, un texte, une story sur Facebook, Instagram, Tik Tok ou je ne sais quelles autres plateformes. Des choses les plus simples aux plus intimes, ces personnes trouvent toujours un moyen de parler d’absolument tout ce qui arrive à chaque moment de leur vie.
Sommes-nous accros aux réseaux sociaux?
Il y a bien évidemment des professionnels qui travaillent avec Internet, et dont les messages très fréquents font partie de leur emploi. Mais il y a aussi ceux qui postent non-stop de nombreuses photos et mises à jour sans raison apparente.
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Loin de moi l’idée de fustiger les médias sociaux, c’est en partie grâce à eux que mon texte peut être publié et lu. Sans cela, je demeurerais dans l’anonymat complet et j'aurais juste mon chat pour écouter mes histoires. Donc oui, les plateformes sociales ont un côté très positif qui nous permet de découvrir de nouvelles choses et de rester connectés avec les gens qu’on aime (et même parfois ceux qu’on aime moins).
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Quand nos vies privées deviennent publiques.
Mais que devons-nous penser de cette surexposition de la vie privée. Qu’attendons-nous lorsque l’on rend publics nos moindres faits et gestes ? Des likes, de l’attention, une validation de nos actes et décisions ? Ceux qui ont des milliers d’abonnés sur leurs comptes, elles n’en connaissent pas la moitié (en fait, elles ne doivent pas en connaître les 95%) et pourtant recherchent leur approbation constamment à travers leurs publications. C’est un peu comme demander à un inconnu dans la rue s’il aime votre coiffure. Qu’il vous réponde oui ou non cela a-t-il un effet sur vous ? L’avis d’une personne que vous ne croiserez plus jamais va-t-il changer votre perception de vous-même ?
Il n’est pas question ici de juger les consommateurs excessifs de réseaux sociaux et de vie publique, mais de comprendre leur pourquoi ?
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Nos vies sont marquées par des besoins de reconnaissance et d’identification. Pour cela, nous n’hésitons pas à mettre en scène notre quotidien à travers des photos et des vidéos publiées régulièrement sur les réseaux sociaux. Mais cette surexposition de soi entraîne une plus grande vulnérabilité face aux regards des autres, nous affaiblit. Notre estime de soi ainsi basée sur l’image et le jugement d’autrui s’en trouve fragilisée.
La majorité des gens vous jettent leur joie et leurs réussites au visage, quitte à mentir ou se mentir. Pas question d’être transparents et de laisser entrevoir que nous ne sommes pas parfaits, le bonheur fait vendre.
Qu’en est-il également, quand au lieu de profiter d'une belle occasion, de l'instant présent, on passe plusieurs minutes à essayer de le rendre instagrammable ? Il restera juste un souvenir, photo d'un moment qu'on aura jamais réellement vécu.
Respecter le droit à la vie privée
Une autre interrogation me vient au sujet de l’exposition sur les réseaux sociaux. J’ai eu la chance de ne pas grandir avec eux. J’ai ouvert ma page Facebook à l’âge de 20 ans, en toute conscience (ou presque). Mes parents n’avaient pas de médias sociaux (ils n’en ont toujours pas aujourd’hui), je n’ai donc pas aperçu ma bouille de bébé placardée à la vue de toutes et tous sans mon consentement. Et même si, cela n'avait pas d’impact sur le développement d’un enfant ou sur son estime de lui-même. Je trouve primordial de respecter chaque être vivant sur terre. Et de ne pas afficher des photos d’une personne sur la sphère publique sans qu’elle ne l'ait décidé par elle-même à un âge où elle peut le faire.
Beaucoup de mots pour dire qu'on ne doit pas les bannir de notre quotidien, mais peut-être leur redonner une place moins centrale et moins importante que la vie réelle. Les réseaux sociaux ne seront jamais tout à fait authentiques ni pour nous-mêmes ni pour autrui. Mais, on ne doit pas les laisser rendre notre univers virtuel plus présent que le vrai monde et surtout ne pas les regarder avec envie comme si notre existence ne valait rien. Obtenir 5 likes véritables de nos amis, famille ou entourage est plus intéressant que d'en recevoir 10 000 d’inconnus qui ne font pas la différence entre un influenceur ou un autre et qui ont la main légère sur le bouton j’aime.
