/https%3A%2F%2Flecahier.com%2Fwp-content%2Fuploads%2F2018%2F02%2F25559231327_8ea1c9a22c_k.jpg)
Hier soir, j'ai assisté à la première du ballet Requiem de l'Eifman Ballet de Saint-Pétersbourg. Lorsque Camille reçoit des invitations des Grands Ballets, elle a toujours la gentillesse de penser à moi, sachant mon intérêt pour la danse qui remonte au moment où je faisais partie de la troupe de danse Pégase lors de mes études au Cégep de Saint-Hyacinthe.
Source: Les Grands Ballets
PHOTO: SOUHEIL MICHAEL KHOURY - DANSEURS: OLEG GABYSHEV AND LYUBOV ANDREYEVA
À l'invitation des Grands Ballets, le très talentueux chorégraphe russe Boris Eifman était de retour à Montréal pour nous offrir un ballet-théâtre avec voix, choeur et orchestre. Eifman a fondé le ballet de Saint-Pétersbourg en 1977 et il a la particularité comme chorégraphe de développer son art sur les oeuvres littéraires et la musique alliées à l'audace du mouvement corporel. Dans le premier acte, sur le Quatuor à cordes No 8 de Chostakovitch et inspiré de l'ouvrage Requiem de la poétesse russe Anna Akhmatova rendant hommage aux victimes de la terreur stalinienne, le ballet, grâce à ses danseurs, a incarné de façon magistrale cette sombre période de l'histoire russe. Après l'entracte, le deuxième acte s'ouvre sur la divine musique de Mozart avec le majestueux chef-d'oeuvre inachevé Requiem. Si le Requiem de Mozart est inachevé, on peut certes affirmer que le ballet créé par Boris Eifman est achevé! J'ai tout simplement assisté à une grande oeuvre autant par la qualité et l'originalité des chorégraphies que par la performance de la troupe composée d'une trentaine de danseurs d'origine russe.
https://www.facebook.com/lesgrandsballets/photos/pb.119210371822.-2207520000.1519352371./10156044351906823/?type=3&theater
Si le premier acte est très théâtral, où les danseurs expriment, par leur mouvements, leurs expressions et leurs costumes, la peur, la terreur, le désespoir de perdre les êtres aimés, de les attendre dans des éclairages et un décor évocateurs, le deuxième acte, s'envole vers l'abstrait, le sacré. Les différents tableaux, en couple ou en groupe, d'une grande précision stylistique, réussissent à porter ce besoin d'espoir malgré une tristesse que la musique porte. La salle suit des danseurs virtuoses dans des figures parfois atypiques mais tellement fascinantes et inscrites dans le thème. Tout au long du spectacle, le public est captivé autant par les pas de deux que par les chorégraphies de groupe où la qualité des enchainements et la précision des mouvements nous éblouissent.