C'est une histoire de lait au chocolat.
Pour ceux qui me connaissent, vous savez à quel point j'aime le lait au chocolat.
J'étais en train de me promener un dimanche soir sur la plus belle avenue au monde (du moins la plus fameuse, on pourra revoir la question de la beauté plus tard), lorsque j'ai eu un craving de lait au chocolat.
Il faut savoir que là-bas, c'est un produit assez difficile à trouver.
Je sors donc de la station de métro Franklin D. Roosevelt, remonte les Champs vers l’Arc, et trouve la grande surface à ma droite. Bien sûr, une fois à l’intérieur et après avoir cherché de la bouffe pendant cinq minutes, on me dit que le rayon alimentation n’est pas ici, mais dans l'autre magasin juste à côté.
Je sors du bâtiment A, je rentre dans le B. Là c’est bon, je vois de la nourriture cette fois-ci. Cependant je cherche en vain la section lait : rien au rez-de-chaussée, au premier étage rien non plus... jusqu'à ce que je trouve finalement au fond fond, à droite, dans l'endroit le plus reculé de l’étage (et du magasin!), sur la dernière tablette du haut, de petits laits au chocolat, en paquet de six, une seule marque.
Heureux comme un gamin, je prends un paquet. 2.39 euros à la caisse. Je donne 2.50 euros à la caissière, elle me redonne 11 centimes. Un sac? Non merci. Le reçu? Non merci.
Entre le magasin et la station de métro suivante, CDG Étoile, il y a 12 minutes de marche selon Google. 20 minutes pour les touristes. 40 pour les flâneurs et rêveurs comme moi.
Arrivé à cette station, il ne me restait que deux laits au chocolat. J'en avais seulement bu un.
Les trois autres? Je les avais donnés. Sur mon chemin des personnes mendiaient pour de l'argent et, n'ayant pas de monnaie sur moi, je n'avais rien trouvé de mieux à leur donner qu'un lait au chocolat. Difficile d’ignorer quelqu’un dans le besoin lorsque tu tiens dans tes mains de la bouffe, non?
Si je parle de ceci, c’est parce que c'était le temps des Fêtes. Et que si les gens dans le besoin il y en a à longueur d’année, il est bête de ne pas leur partager un peu de notre bonheur et confort alors que nous, probablement, on gaspillera sans compter.
Trois laits au chocolat. 1.20 euros, total.
Food for thoughts.