La fois où j’ai quitté le bon gars. Tu sais, celui qui vient d’une famille tranquille, qui fait son métro-boulot-dodo, qui ne passe jamais proche d'être violent. Oui, celui-là. Celui qui a fini l’école, qui travaille. Celui qui semble n'avoir aucun vice; il ne fume pas, boit très rarement et ne consomme aucune drogue. Celui qui est fidèle, celui qui revient à la maison tous les soirs. Celui qui te tient la main, qui n’est pas compliqué, qui n’a jamais joué de jeu avec toi. Je l’ai quitté.
C’est difficile quitter le bon gars. Parce que c’est tout ce que les gens voient de lui : il est bon. Comme si être "un bon gars", c’était tout ce qui comptait.
Mais ce bon gars-là, tu ne l’aimes pas vraiment. Tu t’en contentes. Parce que tes amies ont toutes connu le trou de cul. Le gars qui ne les mènerait nulle part. Le gars qui prend de la drogue, qui trompe sa blonde, ou pire encore, qui la frappe. Alors si tu n’as pas attrapé ce trou de cul là, tu le gardes, le gars. Parce que sinon, t’es la fille difficile qui quitte un bon gars.
Ça se peut que le bon gars soit plate pour toi. Des fois, il faut plus dans la vie que juste se contenter. T’as le droit de faire comme moi et de quitter le bon gars. Parce qu’il lui manquait beaucoup de choses.
La vie, c’est plus que ça. Un couple, c’est plus que ça. S’aider à avancer dans la vie, s’aider à être mieux. Bâtir des projets ensemble, donner équitablement dans le couple. Ressentir l’envie de l’embrasser, de le présenter fièrement comme ton chum. Continuer à évoluer individuellement et ensemble. Toujours avoir quelque chose à se raconter le soir après le travail. Voir de nouvelles choses et vivre de nouveaux défis.
C’est important d’avoir un bon gars dans ta vie. Mais il ne faut pas juste qu’il soit ça.