« Nous sommes en 2034. La situation sur Terre est catastrophique! »
Qui n’a jamais entendu cette phrase célèbre à VRAK.TV ? En 1999, lors de la diffusion de l’émission Dans une galaxie près de chez vous, 2034 me paraissait à des années lumières. La série nous montrait un monde où l’être humain avait tout saccagé sur Terre et où il était condamné à chercher une nouvelle planète pour vivre.
Du haut de mes 7 ans, je voyais 2034 comme étant un monde où les voitures volaient et où la téléportation était possible. C’est beau, avoir une imagination fertile lorsqu’on est jeune !
Les années ont passé et j’ai pu être témoin de grandes avancées dans nos manières de vivre et de faire. Pourtant, il y a quelques semaines de cela, j’ai vu cette phrase apparaître dans une discussion sur Messenger. Elle m’a ramenée sur Terre assez brusquement.
La phrase qui m’a fait grincer des dents était : « Qui prend mari, prend pays ».
C’est ainsi que tout le progrès social que j’avais pu observer au fil des années a disparu d'un coup! Tout le cheminement que nous avions pu faire en tant que société, sur des mentalités qui étaient autrefois taboues, n'était maintenant qu’un lointain souvenir.
Dans quelle société arriérée sommes-nous si nous pensons encore que la femme doit se soumettre à l’homme? Je ne suis habituellement pas très féministe de nature, mais ce proverbe m’a littéralement fait saigner les yeux. Au même niveau que quelqu'un qui grafigne fort ses ongles sur un tableau. Imaginez.
Je croyais que la libération de la femme allait du bon côté. Que l’égalité homme-femme avait progressé. Il faut croire que je me suis trompée! Nous n'avons qu'à regarder nos voisins du Sud et leur régression, en lien avec la loi sur le droit à l’avortement.
Je ne peux pas concevoir qu’un individu ait un seul mot à dire sur la façon de vivre d’une autre personne! Surtout si cette dernière est majeure et vaccinée, comme dirait le dicton. En quoi le jugement de l’un serait-il supérieur à celui de la personne concernée? Après tout, cette dernière sait mieux que quiconque ce qui est préférable pour elle.
Mais, revenons à la maxime précédente.
Un couple se constitue de deux personnes.
Deux individus responsables de leur propre vie.
Ainsi, pourquoi la tâche de décider reviendrait-elle uniquement à une seule des deux personnes de la relation? Pourquoi le mari, dans ce cas-ci, aurait-il le dernier mot pour décider de l'emplacement de l'habitation du couple, voire, de la famille ? Une relation, ça va dans les deux sens. Les deux doivent faire des efforts et des compromis s’ils souhaitent que la relation fonctionne. Ensemble.
Alors, dites-moi, en quelle année la femme sera-t-elle enfin libre de faire ses choix? Quand est-ce que tous comprendront que nous sommes aussi des êtres humains à part entière qui méritent d’être entendus et écoutés?
Est-ce qu’il faudra attendre que l’équipe du Romano Fafare nous trouve une nouvelle planète?