Depuis un bout de temps, la vie m’envoie des « épreuves » pour que je m’affirme davantage. Parce que oui, pour moi, m’affirmer est un défi. Ça me demande des efforts, je dois savoir comment formuler mon affirmation sans m’emporter ni devenir émotive.

Après avoir fait le constat avec une bonne amie (qui a un regard extérieur critique et toujours constructif sur ma vie), j’ai dû admettre qu’il y a un certain « concentré » de ces défis depuis quelques mois dans mon quotidien. Je m’améliore, mais il y a encore du travail à faire.

L’ex-cliente rebelle

Dernièrement, j’ai dû faire affaire avec une cliente qui non seulement ne me payait pas depuis plusieurs semaines, mais qui voulait en plus négocier mon tarif à la baisse. Ayant déjà donné la première heure de consultation gratuite, je me voyais mal diminuer mon tarif déjà avantageux. Cette conversation téléphonique de 30 minutes a été stressante et difficile, mais j’ai tenu mon bout.

Pour d’autres, être directe et ferme avec des étrangers, c’est facile. Pour moi, c’est une épreuve pénible. Avec le cœur qui battait la chamade, c’est avec fierté que j’ai raccroché et enfin récupéré l’argent qui m’était dû.

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Prise 2

Peu de temps après, j’ai encore dû prendre mon courage à deux mains dans une autre situation professionnelle. Cette fois, c’était seulement d’initier la conversation, mais c’était une discussion dont la conclusion m’angoissait. Je m’attendais au pire. Finalement, on a réglé le tout comme des championnes et les deux parties étaient satisfaites. J’étais bien contente et, encore une fois, fière de m’être affirmée. Tout s’est fait de manière positive et respectueuse.

Je dois dire qu’il y a 10 ans – peut-être même moins – j’aurais soit complètement évité ces deux situations ou j’aurai fondu en larmes. Maintenant, je me gère et je m’en félicite!

Et les amies, elles?

Ce qui me pose encore problème, c’est quand l’affront vient d’une amie et que je dois m’affirmer. Quand elle se permet de passer des commentaires blessants. Là, je fige, je ne sais pas quoi dire. Pire, une fois, ça m’est même arrivé d’essayer de calmer madame X qui s’emportait parce qu’on avait des divergences d’opinion.

Elle m’a carrément dit : «T’es niaiseuse» et c’est moi qui ai calmement répliqué : « Choque-toi pas ». (À noter qu’il n’y avait pas d’alcool d’impliqué.) Je l’avoue, j’ai raté une occasion de répondre ce que je pensais. Avec le recul, je réalise que j’aurais dû lui dire que ça me blessait. On n’est pas obligées d’être d’accord sur tout, mais le respect doit demeurer. Je vous entends déjà me dire : «C’est peut-être pas une vraie bonne amie si elle se permet de te traiter comme ça!». Peut-être et ça m’embête.

Ça fait plus de 20 ans qu’on est amies et je me demande si c’est un signe que nos chemins se séparent et qu’on n’est tout simplement plus sur la même longueur d’ondes. Mais que ce soit la fin ou non, cette fois-là, j’ai manqué ma chance de m’affirmer.

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Et l’histoire se répète

Ce n’est pas la seule qui s’est permis d’être méchante récemment. Madame Y, elle, m’a lancé une remarque plutôt haineuse à propos d’un de mes proches. C’était complètement gratuit. Encore une fois, j’étais flabergastée. J’aurais dû réagir et je n’ai pas trouvé les mots.

Je crois que la vie va continuer de m’envoyer des « craques » tant que je n’aurai pas réglé ça. J’ai été capable de m’affirmer côté professionnel, maintenant je dois le faire en amitié. Je pense que c’est une épreuve encore plus grande, mais j’en ressortirai certainement grandie.

Si le fait de m’affirmer signifie que c’est la fin de certaines amitiés, c’est peut-être qu’au fond, on n’était pas dues pour être amies…

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