Contrairement à celles de l’europe, les pharmacies en amérique du nord sont géantes et on peut y faire son shopping même le dimanche. J’ai donc succombé au plaisir d’y flâner et d’y dépenser parfois plus que nécessaire. Et c’est là que j’achète la plupart du temps mes produits de soins pour la peau et quelques cosmétiques. Je pense que toutes les femmes nord-américaines ont au moins une fois dans leur vie passé des heures un dimanche après–midi pluvieux dans ce genre d’établissement. Non? Mais se sont-elles une fois demandé, en regardant les produits jetés pèle-mèle dans leur panier attrapé à l’entrée, quels ingrédients les composent?
C’est parce que j’ai découvert la marque « Beautycounter » lancée en 2013 aux Etats-Unis que je me suis mise à regarder cela de plus près et à m’intéresser à la question. J’adhère maintenant à la mission de cette marque de produits que je trouve assez épatants.
Sources : www.beautycounter.com
« Beautycounter » crée et commercialise ses produits dont le contenu est connu des consommateurs. La marque renonce à utiliser plus de 1500 produits identifiés comme potentiellement dangeureux pour la santé. La jeune compagnie s’inspire d’une liste de produits bannis par l’Union européenne dans l’industrie cosmétique.
La fondatrice de la marque, Gregg Renfrew, était vraiment surprise de constater que la législation américaine n’avait pas évoluée depuis 1938, date de la dernière loi qui traite de la sécurité des produits cosmétiques. Les États-Unis n’auraient banni que 11 ingrédients dans la confection des cosmétiques contrairement aux 1400 en europe. C’est cela qui a motivé Gregg Renfrew à lancer « Beautycounter ».
Les produits sont vendus via le web ou par l’entremise d’un(e) consultant(e) et la marque invite à participer à un mouvement de prise de conscience. On peut suivre tous les événements et l’entreprise via Facebook, Twitter et Instagram.
La marque n’est pas encore disponible au Canada, mais à en croire Instagram, cela ne saurait tarder. En effet, deux événements de pré-lancement auront bientôt lieu à Toronto et à Ottawa. Je vous en reparlerai.
En attendant, regardons un peu ce qui se passe au Canada en matière de contrôle des produits cosmétiques. Selon la fondation David Suzuki*, la législation canadienne devrait se « refaire une beauté »!
Entre ce qui est interdit ou mis à l’index par Santé Canada et Environnement Canada, la marge d’appréciation semble large. Comme si seul le consommateur devait faire la vérification à ses fins personnelles. Santé Canada met en ligne la Liste critique des ingrédients des cosmétiques : ingrédients interdits et d’usage restreint. Celle-ci est plutôt destinée à l’industrie qui trouve ainsi une liste d’ingrédients à usage restreint ou interdit. On apprend que l’utilisation des substances inscrites sur cette liste, pourrait contrevenir aux dispositions légales prévues à la Loi sur les aliments et drogues ou au Règlement sur les cosmétiques.
Sources : www.digitizeme.ca
La liste étant mise à jour régulièrement compte tenu de l’avancée des recherches sur l’inoccuité des produits, cela est rassurant, mais inquiétant à la fois. En effet, la fondation Suzuki rappelle que « les entreprises sont tenues d'aviser le ministre de la Santé des ingrédients contenus dans tout cosmétique vendu au Canada, ainsi que leur concentration - mais seulement 10 jours après leur mise sur le marché ». Donc une fois le produit commercialisé et sur l’initiative de l’industrie. Autant faire le travail soi-même! Mais la liste est longue et difficile à déchiffrer « Beautycounter » fournit une liste de substances qu’on ne devrait pas trouver dans nos cosmétiques. Je l’ai découpée et mise dans mon porte-monnaie. La prochaine fois que je vais à la pharmacie géante, je l’apporte.
Source: www.davidsuzuki.org