« Ce que vous voulez est de l’autre côté de votre peur. » - Gregg Braden

L’inconnu et le changement nous font peur, pour tous et chacun d’entre nous.

On dit de la peur, pourtant, qu’elle est notre meilleur guide. La peur se présente sous diverses formes, dans divers contextes de notre vie. Les dangers peuvent être réels ou imaginés. Mais ça, la peur et l’anxiété qui en découlent n’en font pas la différence. Il en revient à nous de discerner si la peur est réelle ou si elle est déclenchée par une anticipation de dangers potentiels que ce soit pour notre intégrité physique ou psychologique. Mais ainsi est fait l’être humain. Il a peur du changement, peur de ne pas être à la hauteur, peur d’échouer, peur d’être vulnérable. Pourtant, bien que cela puisse paraître contradictoire au premier abord, allez toujours vers le choix qui vous effraie le plus, car c’est celui qui vous aidera à grandir. La vérité, c’est que l’anxiété engendrée par la peur vous ment, elle limite votre potentiel.

Et si je vous demandais si vous êtes satisfaits de votre vie.

Si vous n’aviez aucune entrave, aucune peur, que feriez-vous, que choisiriez-vous? Le confort est assurément le choix le plus facile, car il est du domaine connu. Par contre, nous le savons, l’être humain n’a jamais appris, ni grandi, ni cheminé dans le confort. L’être humain chemine lorsqu’il est confronté, dans l’adversité de la vie. Nous sommes sur cette terre pour apprendre et c’est le plus beau cadeau que nous pouvons nous faire que de nous lancer dans l’aventure humaine en dépassant nos peurs et nos craintes.

Car, comme l’a dit Bertrand Russell, « la conquête de la peur est le début de la sagesse ».

Lorsque nous laissons la peur nous envahir, de façon consciente ou inconsciente, nous sommes à risque de s’autosaboter, d’autoboycotter nos aspirations. Ce comportement autodestructeur, alimenté par la peur et encouragé par l’égo, se présente souvent de façon inconsciente sous forme d’excuses pour ne pas se lancer dans un nouveau projet, une nouvelle relation, un nouveau travail, etc. L’auteur Ryan Holiday décrit l’égo comme « une croyance malsaine en notre propre importance ». L’égo, c’est notre orgueil, c’est notre façade.

Comprenons-nous bien ici, l’égo nous a souvent sauvé la face.

Mais plus souvent qu’autrement, et surtout en vieillissant, il nous empêche d’avancer parce qu’il nous laisse croire que se montrer vulnérable, c’est dangereux. Ce sont les expériences du passé qui alimentent notre égo pour confirmer nos croyances, ce qui peut mener à de l’autosabotage. Ryan Holiday rapporte à cet effet que « l’ego inhibe la véritable réussite en empêchant de créer un lien direct et honnête avec le monde qui nous entoure ».

C’est dans la même optique que la chercheuse en travail social, Brené Brown, parle du courage d’être soi-même et du pouvoir de la vulnérabilité. Et, pour ce faire, il faut mettre l’égo de côté et devenir conscient de nos mécanismes de protection désuets qui nous amènent à freiner nos aspirations les plus profondes au lieu d’être résilient face à l’échec et bienveillant face à soi-même. En ce sens, la plus grande erreur que puisse faire un humain est d’avoir peur d’en faire une.

Alors, quand la peur se présentera dans votre vie la prochaine fois, saurez-vous l’accueillir pour mieux la dépasser? Remerciez-la plutôt d’être passée pour vous montrer le chemin vers votre épanouissement et votre développement personnel et professionnel.

« Ne vous inquiétez pas des échecs. Inquiétez-vous des chances que vous manquez quand vous n’essayez même pas. » - Jack Canfield

Image de couverture d'Artem Sapegin
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