Je ne suis pas dépendant affectif. Vous direz peut-être le contraire, mais ce que je dis, c’est que je suis amoureux de l’amour. Et que maintenant que je me retrouve seul comme je ne l’avais pas été depuis longtemps, l’amour me manque déjà.
Parce que la vie se vit mieux à deux.
Parce que je trouve qu’elle a comme plus de sens lorsque quelqu’un t’attend. La maison est devenue vite trop grande depuis que je l’ai laissée partir et je ne comprends pas le but de se coucher seul le soir. C’était juste si sécurisant de l’entendre respirer à mes côtés la nuit et je me rendormais plus vite en la collant. Je respecte ceux qui disent qu’ils sont bien seuls, je les entends, mais je ne les crois pas. Je sais qu’il vaut mieux être seul que mal accompagné, je connais les phrases classiques sur le sujet. Mais je m’en fous, je ne les aime pas
Je ne cherche pas la perfection. Ma liste de « non, pas ça » n’est pas exhaustive. Surement car je suis simple, ouvert d’esprit et capable de m’adapter à ce que l’autre m’apporte. En pleine conscience de qui je suis. Parce que je sais ouvrir les dialogues et établir la confiance. Parce que je n’ai pas de blessures si profondes qui me font voir l’amour comme un mur sur lequel mon coeur viendra se fracasser. Parce que j’y croirai à jamais.
Une étude française a défini l’amour d’une façon qui m’a fait mieux le comprendre. Il dure 90 secondes, pas plus, mais est heureusement renouvelable à l’infini. C’est un moment de complicité, de rires, de grâce qui est partagé et qui devient tout de suite précieux. Alors, tu comprends que l’amour peut se bâtir, se préserver et perdurer et je choisis ce sentiment à tous les autres que la vie vient me proposer.
Quand tu aimes partager, rire, écouter et soutenir, que fais-tu?
Tu te convaincs que tu es bien tout seul et tu vas piger dans le buffet des phrases toutes faites. Tu te dis que tu n’as pas de compromis à faire, que tu peux faire ce que tu veux. Mais quand toi ça ne te dérange pas tout ça, parce que tu es capable d’être bien partout. Quand une personne te plaît et que, comme toi tu l’as fait pour elle, elle te choisit.
Mais il y a aussi les peurs qui viennent se cacher en dessous ton lit. La peur que celle qui est partie soit difficile à remplacer, que son amour était peut-être unique. La peur de ne plus trouver la femme qui collera à mes vieilles valeurs, mais surtout de ne pas être la plus belle histoire d’amour pour la prochaine. Que je sois juste bien pour elle, alors que j’ai toujours envie d’être le premier, le vrai… et idem.
Parce qu’après les peurs, il y a encore le rêve.
Celui qui me parle de passion, de complicité que même une guerre ne viendrait ébranler. Le mélange parfait d’ennui et de confiance, qui fait qu’elle me manquera même quand elle sera avec moi et qu’un jour sans elle me paraisse plus long que l’éternité. J’ai envie de cuisiner à deux, parce que ça goûte meilleur, mais aussi de ne pas être capable de me rendre à la chambre à coucher tellement mon désir d’elle est ici et maintenant.
Et il y a la réalité que ce ne sera pas ce soir, l’espoir que ce demain viendra peut-être changer tout ça et entre les deux, le temps de bien faire les choses. Okay, je suis un peu bien ce soir, je prends le temps de regarder les couples autour de moi au parc et je les trouve beaux… ça me fait sourire parce qu’un jour, mon tour reviendra. C’est entre mon coeur qui me guidera ou le destin qui viendra me bouleverser, mais je retrouverai tout ça et au complet. Je vous l’avais dit… J’aime vraiment l’amour et peut-être même que oui, je le veux.