Un jour, tu étais là, à m’aimer.
Ce jour-là, je pensais faire ma vie avec toi.
Pourtant, toutes ces fois que je le croyais, j’étais ta victime.
Voici comment j’ai compris que j’étais sous l’emprise d’un être pervers narcissique.
Ce sont environ six années qui se sont écoulées quand nous nous sommes rencontrés. À cette époque, je n’étais pas certaine de la personne que j’étais : jeune et naïve. Il a suffi que je fasse défiler vers la droite pour être tombée sous ton charme. À ta rencontre, tu ne m’avais pas l’air si intéressé au premier regard. Quand je t’ai écrit que je voulais entreprendre quelque chose de sérieux, tu m’as répondu c’est ce que tu voulais également. À ce moment-là, une relation toxique a commencé.
Le nombre 365 est la quantité de jours de bonheur, de rires, de joies et d’amour qu’on a vécus. Quelque temps à la suite de ces moments précieux, j’étais inquiète de ne pas avoir eu de nouvelles pendant une semaine, tandis que tu étais parti faire la tournée des bars. C’était un samedi soir, vers 23h. Tu m’as écrit pour me mentionner que tu regrettais ce que tu as fait; que c’était pour vivre autre chose et pour confirmer quelque chose en toi (sûrement un manque de confiance). En fait, tu ne m’as jamais expliqué ce manque. Bien que je pensais être celle qui avait comblé ton bonheur. C’était la fin d’une relation amoureuse entre deux complices de vie.
À remarquer ton attention, je croyais que tu avais pitié de moi.
Mais, en fait, tu savais que j’avais beaucoup trop de chagrin pour te laisser partir. Alors, il fallait que tu me fasses croire que j’étais la seule. Cette fois-là, tu as su que j’étais bel et bien prise à ton hameçon de manipulateur narcissique pervers.
Trois autres années ont suivi suite à cette « rupture », une période trop longue pour avoir été ta marionnette.
Quand j'essayais de te contacter, tu entretenais une communication floue.
Tu changeais fréquemment d’opinion.
Tu me racontais des mensonges.
Tu « voulais » me revoir, alors que les autres partaient.
Tu désirais me compter des choses, alors que les autres ne s’y intéressaient pas.
Tu as un répertoire, alors que je suis celle que tu continues de mettre sur un piédestal.
Quand je te demande d’arrêter de me joindre, tu finis toujours par trouver un autre moyen pour le faire.
J’ai rompu notre lien. Ce jour-là, je me suis libérée du sentiment de culpabilité que je ressentais envers ma propre personne.
Image de couverture de Marco Bianchetti