Cette année, la rentrée théâtrale montréalaise est d’une effervescence sans nom. Clairement, il y en a pour tous les goûts. De mon côté, je ne suis pas la plus grande adepte de théâtre, un art que je considère moins accessible, et qui me prolonge souvent hors de ma zone de confort. J’ai toutefois saisi l’opportunité d’essayer une salle que je n’avais jamais visitée, accompagnée d’une collègue, elle-même adepte de théâtre. Nous nous sommes donc rendus à la première de la pièce Les Plouffe, à l’affiche au Théâtre Denise-Pelletier (qui fête d’ailleurs cette année ses 60 ans), du 27 septembre au 21 octobre 2023.

La pièce présente une impressionnante distribution, et des acteurs tel que Roger Léger et Robin-Joel Cool, pour ne nommer que ceux-là.J’ai été particulièrement impressionnée par le jeu d’acteurs de Alice Moreault (Rita Toulouse), et Renaud Lacelle Bourdon (Ovide Plouffe), ainsi qu’une mention particulière à Alex Godbout, jeune acteur, qui interprète le rôle de Guillaume Plouffe et qui vole la vedette a plusieurs occasions par sa prestance.

Les Plouffe, c’est une histoire qui fait partie de notre culture québécoise que j’ai eu le plaisir de découvrir dans le cadre de la pièce. Voici un résumé de la pièce et du cadre de référence : « 1938, dans le quartier Saint-Sauveur, à Québec. Pendant que la Seconde Guerre se prépare sur le Vieux Continent, la famille Plouffe évolue au cœur des mutations nées de la Grande Dépression. Guillaume, le benjamin, rêve d’un avenir sportif glorieux. Ovide cherche sa route entre sa foi et son amour de l’opéra. Alors que Napoléon porte l’espoir comme un drapeau, Cécile, l’aînée, se meurt d’un amour impossible. Théophile, le père, combat l’hypocrisie, tandis que la mère, Joséphine, essaie tant bien que mal de préserver l’âme du nid familial. Autour d’eux, tout un essaim de personnages, dont l’alter ego de l’auteur, Denis Boucher, un jeune journaliste. »*

C’est la première fois que l’histoire de Roger Lemelin est adaptée au théâtre (cette pièce a d’ailleurs été présentée au Trident, en 2020), après avoir fait fureur à la télévision dans les années 50, et avoir été reprise au cinéma dans les années 80. Personnellement, j’ai aimé le volet musical de l’histoire, qui donnait du rythme et de la dynamique, et les décors, créatifs et très adaptés au contexte. J’ai moins aimé le début de la pièce, j’avais de la difficulté à me situer dans l’histoire et à comprendre la dynamique entre les personnages, et j’ai trouvé qu’il y avait quelques longueurs, surtout au niveau des histoires d’amour entre les personnages.

Vous désirez une immersion dans le Québec d’avant-guerre, ou avez entendu parler de l’histoire des Plouffe par vos parents ou grands-parents, alors vous passerez sans doute une belle soirée accompagnée de ces personnages tragico-sympathiques.

*https://www.denise-pelletier.qc.ca/pieces/les-plouffe-2023/
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