Après plusieurs années à être ensemble, j'ai eu le motton lorsque je me suis mise à vraiment nous regarder. À voir où nous en étions rendus, ce que nous devenons.

Une partie de moi n'est pas bien.

Est-ce nous? Ou est-ce seulement moi qui vais de travers? J'étais autrefois une fille souriante qui, oui, pouvait se prendre la tête, mais qui savait aussi lâcher son fou. Dernièrement, je suis la fille stressée, préoccupée, songeuse envers l'avenir, mais aussi sur tout ce qui est d’ici et maintenant. Certains appelleraient ça la fameuse charge mentale, qu'on peut parfois s'infliger soi-même en devenant maman.

Je me demande si c'est elle, la grande responsable de cette lourdeur qui écrase ma tête, mon cou, mes épaules et mon souffle. Suis-je devenue quelqu'un d'autre? Ou suis-je simplement dans un entre-deux, perdue dans mes pensées et mes souvenirs? Ai-je perdu de vue ce que je veux être, ce que j'aspire à être, ce que je pense que je vaux? Finalement, suis-je 100% satisfaite de ma vie de maman, à faire tâches après tâches? Où est le plaisir?

Pourtant, mes filles sont ma plus grande fierté, ma plus grande source d'amour et ma plus grande réussite. Il y a un tourbillon qui se déchaine autour de moi. La vie continue, les jours changent, mais moi, je reste figée sur place, prise dans mon corps et avec mes souvenirs. 

Dans tout cela, toi, mon amour, tu as toujours été là.

Pendant cette passe de grands questionnements. tu étais là. Dans ton incompréhension et ta maladresse, tu me regardais et tu m'aimais.

Même si j'étais éparpillée sur le sol comme des morceaux de casse-tête.

Même lorsque je pensais que la solution, c'était de partir. Juste avant de perdre le Nord.

Je pensais que l'on ne se comprenait plus. Qu'on ne pouvait plus trouver le juste milieu, comme on voyait les choses tellement différemment. Je croyais que tu serais mieux sans moi, que tu remarquerais à peine mon absence. Perdue dans ma tornade d'anxiété, je ne pouvais avoir plus tort.

Maintenant, je sais que tu étais, tu es et tu seras toujours là.

Maintenant, je vais un peu mieux, un jour à la fois.

Je prends le temps de parler et de respirer avant de tout sur analyser. J'accepte mes passes plus difficiles, je sais qu'elles vont passer.

Tu m'aimes comme tu le fais depuis le premier jour, à ta manière. On apprend à s'aimer, ensemble. Devenir parents nous a fait voir cet amour d'une autre manière. Ce n'est pas toujours facile, c'est fatigant même, et parfois, je l'avoue, je m'ennuie de juste toi et moi. Même si nos enfants sont les plus belles choses au monde.

Tu es mon amoureux. Je n'imagine pas cette route avec quelqu'un d'autre. Tu as tes défauts, j'ai les miens. Mais on prend toujours le temps de rire, sortir de notre routine, se regarder dans les yeux. Même si nous ne pensons pas de la même manière, je vois toujours cette étincelle qui fait battre mon coeur. Tu n'abandonnes jamais. Tu es la personne la plus persévérante au monde. Tu as le coeur sur la main et tu as toujours 1001 solutions à tous les problèmes.

''Ça va aller'', comme tu le dis si bien.

Il y a tellement de façons d'aimer. C'est un spectre large.

On peut aimer avec des câlins, des cadeaux ou de petites attentions. Aimer en étant à l'écoute, en voulant devenir une meilleure personne ou en donnant son respect.

Mais il faut aussi savoir faire des compromis. Revoir ses attentes. Accepter que l'amour change avec le temps, mais que ce changement n'est pas nécessairement négatif. Qu'il peut amener vers une autre forme d'amour, plus solide.

L'amour, c'est imparfait. Ce l'est tellement.

Ce sont deux personnes qui acceptent de se mettre à nu, dans tous les sens du terme.

Je t'aime, mon amoureux. Je nous souhaite plein d'années à ne pas se lâcher et à travailler fort. On fait une équipe de feu, mais surtout, ce sont dans tes yeux que je ne continuer de me perdre et me retrouver.

Source de l'image de couverture : Unsplash

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